Tita était née en pleurant. Peut-être qu’elle se doutait que son sort était fixé, que, dans cette vie, le mariage lui serait refusé. Voilà comment Nacha racontait l’irruption de Tita sur terre : elle fut projetée par un torrent de larmes formidable qui inonda le sol de la cuisine.
L’après-midi, la frayeur était passée et l’eau évaporée par les rayons de soleil. Nacha ramassa le résidu de larmes sur le carrelage rouge. Avec ce sel, elle remplit un sac de cinq kilos qu’on utilisa longtemps pour cuisiner.