Directement sous le balcon, un figuier de Barbarie déployait sa florissante menace entre le panorama et l’aire de stationnement.
Un jour, des années plus tôt, un membre de l’équipe de gardiennage avait voulu le couper, se répandant en imprécations lorsque les épines avaient déchiré son coupe-vent. Shelly s’était hâtée de téléphoner au propriétaire, qui avait consenti à donner un contre-ordre à l’employé. Depuis, plus personne n’avait touché à ce figuier.
Chaque printemps, il fleurissait comme l’offrande naïve d’un fleuriste à Dieu. Le reste de l’année, il ne cherchait à abuser personne. On savait qu’en l’approchant on se serait fait cruellement lacérer.
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