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Critiques de Laura Pariani (4)
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Quand Dieu dansait le tango

Un grand coup de coeur, pour ce roman de Laura Pariani qui nous embarque pour l'Argentine considérée par de nombreux italiens comme une terre pleine d'espérance. L'on suit tout au long du vingtième siécle, plusieurs familles qui ont choisit l'exil. Et notamment à travers la parole de seize femmes qui se font les témoins de leur rêve utopique. Magnifiques et passionnants portraits de femmes qui connaitront la misère, le déracinemment, la loi et parfois la trahison des hommes. Mais aussi la dictature que connaitra l'Argentine.Des femmes fortes et volontaires malgré les coups du destin, toutes sont attachantes et pleines humanité. Pariani dans une langue pleine de richesse et d'émotion, à travers plusieurs générations, réussit un roman plein de nostalgie et d'espoir. Un très grand roman dont la petite musique résonne longtemps dans nos têtes.
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Quand Dieu dansait le tango

Elles s’appellent Venturina, Catterina, Raquel, Corazon, Mafalda, Socorro… elles sont seize, seize femmes, épouses, mères, amantes ou filles d’italiens émigrés en Argentine ; en seize chapitres, leurs récits tissent une toile qui tend ses fils depuis la Lombardie de la fin du XIXe siècle, « c’était en 1898, et ici on mourait de fin » jusqu’en Argentine, terre de tous les espoirs pour des paysans pauvres et opprimés. Une Argentine où s’ achevait l’anéantissement des indiens, où les terre, immenses s’étendaient immenses depuis le Brésil jusqu’à la Tierra del Fuego, où la Mafia pouvait trouver de nouveaux terrains de jeux lucratifs et où les hommes étaient maîtres : et elles témoignent, Encarnada, Regalada, Amabilina ou Provisoria Paz, elles parlent des hommes qui les ont aimées mais qui, plus souvent, les ont battues, trompées, humiliées, quittées ou simplement déçues et à travers ces récits, c’est l’histoire de l’Argentine du XXe siècle qu’on entrevoit, la difficile intégration des italiens, les Péron, la dictature militaire, les disparitions, la crise financière et en fil d’Ariane, l’histoire de Corazon, qui au premier chapitre rencontre pour la première fois sa grand-mère Venturina restée en Italie, abandonnée par son père, le Togn, en 1898. Et avec ses va-et-vient entre la Lombardie et l’Argentine, s’élabore une langue métissée de patois et d’espagnol (bravo à la traductrice qui a su retranscrire des subtilités linguistiques !), une langue où se reconnait l’incertitude des immigrés qui ne sont déjà plus de là-bas et jamais vraiment d’ici et qui véhicule la nostalgie d’un pays oublié, rêvé ou magnifié.

Un beau roman original, puissant et plein d’émotions.

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Tango pour une rose

N°587– Juillet 2012.

TANGO POUR UNE ROSE – Laura Pariani – Flammarion.

Traduit de l'italien par Dominique Vittoz



Le tango, c'est l'Argentine où Antoine de Saint-Exupéry a rencontré sa femme Consuelo, la rose c'est celle du Petit Prince dont l'enfant est éperdument amoureux et dont il est responsable sur cette drôle de planète, c'est elle puisqu'elle est présente dans ce roman. C'est aussi une référence aux mémoires de Consuelo intitulée « Mémoire de la rose ». Voilà donc pour le titre.



Ce récit fictif est celui imaginé par l'auteur qui met ainsi en scène les derniers moments de l'aviateur-écrivain, sa dernière lettre à Consuelo où il lui redit son amour avec, en sourdine, les notes tout autant imaginées d'un ultime tango.

Je l'ai lu avec ce souvenir que ne me quitte jamais de cet enfant mystérieux venu à la rencontre de cet aviateur tombé en panne dans le désert, avec aussi cette photo de John Phillips où l'on voit, pour la dernière fois le visage inquiet de St Ex qui s'envole vers la mort, crainte ou fascination ? C'est, peut-être pas forcément fictivement, une somme de réflexions personnelles sur le passage vers le néant, mêlées à des souvenirs de sa vie un peu cahoteuse, faite d'accidents d'avion et de voyages lointains, de son enfance heureuse malgré la disparition soudaine de son père et d'un de ses frères, un parcours d'homme, partagé entre l'écriture et l'avion, l'amour de la vie et les errances amoureuses et cette attirance vers la mort dont la guerre lui offrira l'opportunité. Disparu dans des conditions énigmatiques, il deviendra encore davantage un mythe, celui d'un homme devenu écrivain un peu par hasard mais qui fait chanter les mots, qui fait rêver son lecteur et réveille en lui les contours évanouis de l'enfance, les découvertes de l'aventure.



L'auteur lui prête des conversations philosophiques avec un indien ou un mécanicien. On y parle de la fuite du temps, de l'incontournable mort, de l'aspect transitoire de la vie, des plaisirs éphémères, de la volonté de laisser une trace derrière soi. En contrepoint il y a cet air lancinant du tango, cette danse à la fois langoureuse et sensuelle, rythmée et énigmatique aussi où l'homme et la femme jouent une partition personnelle sur le thème de la séduction, de la possession, de la fuite mais aussi du hasard, de l'improvisation, du mystère, du symbole, entre tendresse et agressivité.

C'est une fable inspirée à la fois par St Ex (rebaptisé Tonio) et par Dante où l'aviateur écrirait à Consuelo une lettre qui n'arrivera jamais, où le Ligthning P38 qui lui servira de cercueil est remplacé par un autocar mais où les balles meurtrières viennent quand même interrompre ce parcours terrestres à son heure comme si d'invisibles Parques officiaient, avec en arrière plan les paysages de son enfance aperçus une dernière fois. En ce 31 juillet 1944, St Ex est parti rejoindre Le Petit Prince rencontré un jour dans le désert, entre les pages d'un livre ou pendant une longue période de géniale inspiration.



©Hervé GAUTIER – Juillet 2012.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Tango pour une rose

Les derniers instants de vie d'Antoine de Saint-Exupéry romancés.

L'aviateur et romancier se réveille dans un autocar étrange, il est blessé et peine à se rappeler comment il a atteri là.

Alors qu'il tente d'écrire une lettre à sa femme Consuelo, il est assailli par les souvenirs, ceux de leur rencontre, ceux de son enfance.





Avec une plume délicate, Laura Pariani décrit la fin de vie d'Antoine de Saint-Exupéry avec onirisme.

Les symboles sont la boussole du lecteur, qui comprend que le narrateur est en train de mourir sans vraiment le savoir.

La mélancolie est au rendez-vous, les regrets aussi.

Après avoir lu et adoré Le Petit Prince, j'ai apprécié en apprendre davantage sur l'auteur. Certaines phrases en espagnol, langue de Consuelo, et quelques citations du Petit Prince, représentent un bel hommage à l'univers de l'écrivain.





Un court roman onirique que je recommande aux amateurs de récits intimes sur des personnages historiques marquants.
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