Je ne bougeais pas, je restais là, à la regarder s’éloigner.
Elle courait aussi vite qu’elle pouvait comme si elle fuyait quelque chose dont elle avait peur, comme si elle fuyait son passé et dans la forêt déserte je l’entendait pleurer, et pleurer encore comme si toute la souffrance du monde était sur ses épaules. Et je ne bougeais toujours pas, je n’arrivais pas à comprendre. Qu’allait-il se passer à présent ?
J’étais figé sur place, je n’avais pas bougé. Le téléphone encore coller à l’oreille, je fixais la fenêtre comme si je m’attendais à ce qu’elle revienne. J’avais l’impression de m’être fait heurté par un camion à toute vitesse. Ratatiner, écraser, piétiner voilà comment était mon cœur. C’est une nouvelle douleur qui vous perfore et vous immobilise sur place alors que vous croyiez avoir tout vu et tout connu.