Laura Trompette

J’aime cette sensation de liberté au volant. S’il y a bien une chose qui me ravit depuis ma rupture, c’est d’avoir retrouvé mon indépendance sur quatre roues. En couple, on a tendance à penser praticité et budget commun. On en oublie le besoin de s’appartenir à soi-même et de pouvoir voguer au gré de ses envies, sans dépendre des habitudes ou du planning de l’autre. C’était, en tout cas, le carcan de mon couple avec Voldemort. Et c’était en partie ma faute. Je m’en accommodais. Pire, je me complaisais presque dans le rôle de la passagère, passive, qui n’a plus son propre moyen de transport mais qui a son carrosse – avec prince parfois charmant en conducteur.
Pitié.
Moi qui étais une adepte des balades seule avec ma vieille Twingo avant de le connaître. Moi qui n’avais peur que des gros camions sous la pluie battante, dans la nuit noire. Avec lui, j’étais devenue l’esclave d’une forme de confort sans prise de tête. Aujourd’hui, j’appuie sur MON accélérateur et j’assume MON goût