Malgré son amour des lettres, Laurence fait des études d’économie. Malgré la plume qui la titille, elle devient commerciale. Malgré son souci de l’Etre, elle travaille dans l’apparence - ou l’art de communiquer pour mieux vendre.
Ces déviations n’en sont finalement pas car tout la ramène, toujours, à l’écriture.
Le temps aidant, les choix se font plus personnels : Laurence, qui va bien finir par avoir quarante ans un de ces jours (mais pas tout de suite), quitte Paris pour la mer, le gris pour le bleu, les émissions de CO2 pour la Tramontane, la Défense pour les Albères. Dieu qu’elle s’en trouve bien ! L’hémisphère raisonnable de son cerveau poursuit ses activités professionnelles, à un rythme plus catalan, l’hémisphère folâtre tente de lui dégager du temps pour « la vraie vie », celle qu’elle invente à ses personnages.
De ces contradictions, vécues dans le bonheur sinon dans la sérénité, naissent des nouvelles sur le décalage, sur l’irréalité qui affleure dans nos quotidiens, sur les révélations ordinaires.