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Critiques de Laurence Kiehl (28)
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La Masculine

J'ai été intrigué par cette dystopie qui refont complètement la langue française pour en éliminer le vocabulaire masculin. J'avoue cependant avoir eu des difficultés à lire, étant perturbé par tous ces changements.



Par ailleurs, si le roman m'a été vendu comme "féministe", j'ai plutôt trouvé cette histoire misandre au sens où une fois les hommes éradiqués de la population, tout ce qui fait rapport à leur genre est supprimé. Par ailleurs, comme le nouveau gouvernement n'est autre qu'une monarchie on comprend bien que hommes ou femmes ne sont pas si différents les uns des autres.



Malgré le fait que j'ai fini par survoler cette lecture, si vous êtes amateur(ice)s de dystopie, je vous recommande d'y jeter un oeil car l'écriture est vraiment originale.
Lien : https://insouciantesmag.com/..
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La Masculine

🦋L'HISTOIRE🦋



K est une femme vivant dans un monde sans hommes, disparus suite à une épidémie ne touchant que les mâles. La maladie, le malheur ont tant marqué les esprits que les hommes se sont vus disparaitre petit à petit de la langue française par une féminisation à l’extrême de cette dernière. On découvre un Paris et sa nouvelle gouvernance à travers les mots de K qui est rédactrice à ‘’Femme à la Plume’’. Le monde ne va pas bien, les inégalités perdurent et les classes sociales sont plus marquées qu’autrefois par des termes péjoratifs. Dans ce monde fait de femmes, la dernière masculine vient de rendre l’âme, faisant se poser des questions sur le devenir de l’humanité et K apprend que sa grand-mère décédée quelques semaines auparavant cachait bien des secrets, dont celui de la possibilité de survit de l’espèce.



Tout d’abord je souhaite souligner la performance, écrire un texte avec pour contrainte sur 120 pages de n’utiliser que des mots féminins est un exploit qu’il faut saluer. Bravo à l’auteure.



Restons sur la forme, la féminisation de certain mot m’a quelque peu gênée et paru désobligeant, de la même façon que pour K et son ‘’ça-e’’ qui voit d’un mauvais œil cette féminisation extrême de termes neutres, cela nous donne un point commun avec le personnage d’entrée de jeu, nous permettant de mieux nous identifier à lui !



La forme détourne quelque peu la lecture du fond de l’histoire, on se concentre sur l’oulipienne, pour comprendre certain mot qui au final ne sont pas commun pour le lecteur au détriment du récit, nous en détachant quelque peu.



Nous assistons à la prise de conscience de K sur les dérives ‘’LangFem’’ d’un gouvernement semi-monarchique qui reste bien à l’écart du peuple, retranché derrière des portes dorées, qui ne trouve qu’à passer ses peurs sur la langue française plutôt que de faire en sorte de remettre en place une égalité au sein des différentes castes professionnelles, ce qui au final annonce les prémices d’une révolution.



Il y a un point qui m’a interloquée lors de ma lecture, les femmes y semblent certes pour les intellectuelles instruites, mais comme si leur pensée avait régressé ce qui parfois donne l’impression que certaines des femmes sont sottes.



Pour terminer, le schéma de l’histoire reste assez classique, mais avec peu d’action, le tout va tourner plus autour des réflexions sur le gouvernement et la société que sur un réel combat pour un changement de société ou la découverte de la vérité sur la grand-mère de K, qui cachait bien son jeu. Et la fin est un peu rapide et nous laisse sur notre faim, j’aurais aimé découvrir un peu plus sur la réaction de la société face à ce dénouement surprenant.



🦋LA CONCLUSION🦋



En conclusion, une histoire intéressante dont la forme est une prouesse et même si le fond ne m’a pas séduite, il reste une histoire très agréable à lire et découvrir, tout en faisant se poser quand même des questions sur notre société actuelle.

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La Masculine

Vous l’aurez donc compris, en plus de l’originalité dans le style, il y en a une dans l’intrigue. Nous avons déjà vu les scenarii concernant la potentielle stérilité de la Femme… mais là, l’auteure va plus loin encore. Elle propose l’après, la femme est en effet stérile, mais non pas par problème génétique, mais parce qu’il n’y a plus d’hommes. Rien que ce début a titillé ma curiosité. La suite n’en est que meilleure : nous sommes dans un univers où nous conservons ce que nous connaissons de la ville de Paris… mais où tout a changé, du nom de la rue à l’identité propre des bâtisses. La cathédrale est devenue champignonnière et la tour F-elle est un tas de fer vieillissant.



Mélange des styles et beauté de la plume nous mettent au défi, nous aussi, car je me suis laissée prendre au jeu avec grand plaisir : je cherchais malgré moi un mot à connotation féminine 😉



Laurence Qui-elle (Kiehl) a joué avec brio avec la langue française, avec les mots, et ce pour notre plus grand bonheur. On voit dès lors la richesse de cette dernière mais aussi tous ses pièges que l’auteure évite, affronte… avec intelligence ! D’ailleurs, le sourire m’est tout de suite venu quand j’ai vu qu’on poussait l’affaire jusqu’à jouer avec son propre nom 😉 La protagoniste LK a-t-elle d’ailleurs quelque chose à voir avec tout ça ? Seule Laurence pourra répondre 😉



Passé ce long projet de syntaxe, grammaire et autre torture de notre belle langue, il y aussi l’idée qui est derrière qui est belle et drôle, il faut dire ce qui est. Nous avons, dès les premières pages, l’assaut de la féminisation, la langue a perdu les mots masculins en même temps qu’elle a perdu ses hommes, ses couillues. En pleine époque où on parle de réformes, de modification de règle de grammaire et d’orthographe, ce livre fait du bien. Poussée à son paroxysme, on voit ici ce que pourrait emmener l’écriture non genrée qu’on retrouve aujourd’hui régulièrement, l’écriture inclusive (parce qu’on la décrète comme sexiste envers les femmes, mais qu’est-ce que ce serait dans l’autre sens ?). Je ne sais pas si l’intention était de provoquer, d’amuser, d’étonner ou encore tout simplement de rendre curieux sur le sujet, mais quoiqu’il en soit, le résultat y est, je me suis régalée de cet enchaînement d’idées et de protocoles. C’est comme une enfant que je me suis amusée à ma faire mon interprétation… et que je vous conseille fortement d’en faire autant.



Ceci dit, il faut le savoir, ce livre n’est ni sexiste ni féministe malgré ce qu’on pourrait croire à la première vue. À aucun moment on ne voit un monde meilleur sous le diktat matriarcal. C’est de loin ce qui en fait toute la beauté et en fait, là encore, quelque chose d’original.



Bref, cet écrit, il est beau, original dans tous les sens du terme, un puits de culture, on y trouve humour et défi… que demander de plus ?

Puisque défi il y a, je vous lance celui de vous plonger dans l’univers particulier du livre et la plume fluide de l’auteure. Je remercie grandement Laurence de m’avoir permis de découvrir son roman qui n’est petit que par sa taille.


Lien : https://jetdemot.wordpress.c..
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La Masculine

Le roman « La Masculine » de Laurence Qui-Elle est un livre étonnant, aussi bien pour son intrigue flirtant entre la science-fiction et le roman d’anticipation, que pour sa construction et son parti-pris de ne vouloir employer que des noms féminins.

Le fait d’incorporer ce choix narratif dans une atmosphère de fin du monde où seules les femmes ont survécu à une épidémie et où les mots masculins ont clairement été bannis, cela accentue le trait d’humour dont l’auteure a su faire preuve.
Lien : https://bookalauma.wordpress..
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La Masculine

La Masculine prend place à Paris, dans une époque où seules les femmes ont subsisté. Les hommes, quelques dizaines d'années plus tôt, ont été éradiqués de la planète suite à la propagation d'un étrange virus.

Nous suivons K, une rédactrice née au sein de cette société exclusivement féminine. Pourtant, cette dernière n’est pas parfaite. Demeurent les questions de l’inégalité, mais surtout de la liberté d’expression qui est mise à mal.

A travers K, nous comprenons que suite à la disparition des hommes, le langage s’est féminisé jusqu’à éradiquer tout mot masculin. Et là nous arrive le concept même de cet Oulipo, de cette écriture à contrainte qui nous plonge dans un roman sans le moindre mot masculin.



J’ai au début eu du mal à me lancer dans cette lecture, les premiers chapitres m’ont donné du fil retordre: l’écriture exclusivement féminine n’est pas habituelle, il faut s’y habituer. Et cette remarque tient tant pour nous, lecteurs, que pour les personnages du roman.

La neutralité existe tout de même, et est vecteur de nombreuses interrogations. Par quoi remplacer le pronom « ça »? Tout le livre est féminisé: des noms de lieux parisiens (Tour F-elle) jusqu’aux onomatopées (oui-e).

Une fois que l’on est habitué à toutes ces questions langagières, la lecture est très fluide: je suis venue à bout de ce roman en un rien de temps.

J’ai été ravie de suivre K, sa mère un poil geignarde et sa grand-mère dont l’esprit parcourt le roman. Glike est sans nul doute le personnage qui m’a le plus plu, elle est très attachante, emplie de gentillesse.



Je remercie chaleureusement Laurence Qui-Elle pour m’avoir fait découvrir cette belle réflexion sur une société matriarcale.
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La Masculine

En dehors du récit lui-même, ce que je trouve des plus intéressants à découvrir, c’est la contrainte, l’auteure a écrit ce récit sans y mettre de mot masculin. C’est particulier de ne pas croiser de mot masculin dans un texte, mais franchement le résultat est saisissant.

Par contre, il m’a bien fallu un petit temps d’adaptation, mais une fois passées les premières pages, cela devient plus facile. Nous avons tellement l’habitude des mots masculins et féminins, que lorsque l’on retire un des deux, cela donne un résultat très différent, mais franchement agréable à lire et surtout enrichissant je trouve. J’avais déjà lu des textes assez courts, genre une page A4 ou deux, sans mots masculins, mais jamais un récit complet de plus de 100 pages, c’est une expérience inédite pour moi, mais je réitère sans soucis, surtout si l’auteure fait une suite. Avec cette fin qu’elle nous donne ici, la porte est grande ouverte pour une suite en tout cas, et j’espère que celle-ci verra le jour, en tout cas si c’est le cas, je serai au rendez-vous

Pour vous parler de l’histoire en elle-même, eh bien Laurence Qui-Elle nous plonge dans un monde où l’homme a disparu, seules les femmes sont toujours présentes, et le féminin a prit toute la place, car même dans le langage, ce masculin a disparu. Ce qui nous donne parfois des tournures de phrases étonnantes, mais dans lesquelles j’ai trouvé que la sonorité nous emmenait dans un récit poétique et parfois encore plus intense. C’est vrai que la féminisation de certains termes est parfois quelque peu déroutante, mais franchement j’ai passé un très bon moment.

Une belle expérience pour ma part avec cette découverte d’un récit sans masculin, un récit qui m’a étonnée, parfois déroutée, mais avec lequel je me suis régalée.
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La Masculine

Titre :  LA MASCULINE



Auteur : Laurence QUI-ELLE



Editions : Les éditions du Net



Genre : Roman



Nombre de pages : 121



Date : 2018



Prix : 15 €







Présentation physique du livre :



Un livre de moyen format comprenant près de 120 pages.



La couverture représente une personne dans la neige et le brouillard.







Résumé : 



Elle était une fois la rédactrice La K et sa manipulatrice préférée Glike, une intellectuelle trentenaire et une manuelle quinqua des Femmes à la plume. Dans leur ville parisienne où la Notre-Dame a été recyclée en usine champignonnière alors que la Tour-F-Elle penche désespérément vers l'Avenue de la Grande-Désarmée, les femmes ont survécu à une maladie ravageuse et mortelle. Toutes vivent sans leur couillue ! Les grammairiennes intensifient leur déloyauté langagière autour de la Langfem et une révolution couve...







Sur l'auteur et son univers 



Malheureusement je n'ai rien trouvé sur l'auteur si ce n'est qu'elle est professeure à Genève et Docteur és-lettres.







AVIS



Je remercie vivement l'auteur pour m'avoir adressé ce livre dans le cadre d'un service de presse du site simplementpro.







Début du livre 



Nos présidentes étaient à l'antenne.Les enregistreuses de voix ne perdaient pas une miette de leur allocution.







Un roman tout à fait original puisqu'il ne contient aucun mot masculin. Tout est féminisé. Jusqu'à certains mots où l'auteur ajoute un E pour accentuer le genre féminin.



Aucun homme dans ce livre, la femme domine.



J'ai quand même beaucoup cherché pour vouloir trouver "le trèfle à quatre feuille" qui contiendrait un trait de masculin... Que nenni... J'ai fait choux blanc. Et rien que pour cela je tire mon chapeau à l'auteur qui a réussi un exploit sur plus de 120 pages.



Le personnage principal K est rédactrice "femme à la plume". Elle évolue dans un monde privé d'hommes, disparus à la suite d'une épidémie.



Malheureusement l'absence d'hommes, ne permet pas une meilleure vie. Les mêmes problèmes existent, et pas uniquement féminins. Il n'y a pas de monde idéal que ce soit avec ou sans homme.



Une fin également assez originale puisqu'elle laisse une porte ouverte sur la suite.







Le style de l'auteur, devrais-je dire l'autrice



Un roman très original avec une histoire qui se déroule dans le futur et avec seulement des femmes suite à la disparition des hommes.







Le décor



Paris







Le genre



Un roman dystopique dont l'histoire se déroule dans un futur peuplé uniquement de femmes.







La forme de l histoire



Plusieurs chapitres rythment ce livre.







Conclusion : 



Un roman intéressant même si ce dernier n'a pas été un coup de coeur pour moi.



Je vous le conseil néanmoins eu égard à sa particularité.
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La Masculine

Dès la première page, je me suis focalisée sur le style assez particulier et original du livre. On ne peut que saluer le travail de l’autrice pour écrire sans un seul mot masculin, devant parfois recourir à des tournures assez intéressantes, mais pas des plus simples. Néanmoins, cela n’entrave pas la lecture, même si on peut avoir un peu de mal, au début, à rentrer sur l’histoire. Je pense cependant que cela vient plus des habitudes ancrées des lecteurs, plus que du travail de Laurence Qui-Elle. En effet, rien que le « Elle était une fois » du résumé m’a embrouillé quelques petites secondes, et je pensais que la « manipulatrice » qui est évoquée manipulait des gens et non des outils… une petite déconstruction à faire avant de lire donc.

Cette féminisation de la langue n’est pas un travail qui reste uniquement sur la forme, mais elle est bien utilisée à l’intérieure même du récit et est au centre de l’histoire. En effet, seules les femmes ont survécu à une étrange maladie qui a décimé les hommes partout dans le monde. La société est donc passée à une féminisation extrême, ce qui a entraîné des changements jusque dans les noms de rues, bâtiments mais aussi toutes les exclamations. Mais ce n’est pas tout : il est strictement interdit d’employer le moindre terme masculin, et cela est allé jusqu’à rendre féminin les exclamations comme « hein », « ha » ou encore le pronom « ça ». On va donc se promener entre la Tour-F-Elle et l’Arche Triomphale, en acquiesçant à base de « oui-e ».



Le nouvel état mis en place suite à l’épidémie qui n’a laissé que les femmes debout n’est pas pour autant prospère, bien au contraire. On nous raconte comment il s’est construit, qui a pris le pouvoir et on arrive dans une société des plus restrictives, surveillées, où la pauvreté et la ruine se côtoient, tandis que les femmes intellectuelles et celles qui sont plus manuelles sont rivales. La K, qui travaille en temps que rédactrice n’est pas toujours en accord avec ces règles et voit bien les clivages dans cette nouvelle structure sociétale qui ne tient pas réellement debout.

La vie semble dépérir, même si l’espèce humaine ne disparaît pas avec l’absence des hommes, elle n’est pas des plus fructueuse et un changement est nécessaire pour que les choses changent pour le mieux. Et la solution existe, bien cachée. Il ne dépendra que de K de mettre la main dessus.



Les personnages sont tous différents et se dévoilent au fur et à mesure, au travers des yeux de K. Ils permettent tous de porter un message, un point de vue face à la société de nous-les-femmes. Glike, pleine de gentillesse est tout particulièrement attachante, tandis que la mère de la K se plaint beaucoup et sur de nombreuses choses, regrettant le décès de sa propre mère, la Gope, qui est loin d’être absente de l’histoire.



La Masculine est un livre particulier, presque une expérience. Si la plume peut parfois surprendre, elle reste intelligente et réfléchie. Le fait de mêler l’histoire à la contrainte d’écriture est, à mon goût, un très bon choix, qui permettent au fond et à la forme de se compléter parfaitement.

L’histoire est plutôt plaisante à lire et la fin, ouverte peut plaire ou déplaire, mais elle laisse quoiqu’il en soit songeur. Il m’a fallut quelques temps pour avoir un avis sur ce livre… mais quelques jours plus tard, je ne sais toujours pas réellement ce que j’en ai pensé ! Cependant, il est bien loin d’être une déception, je dirais plus qu’il laisse songeur.
Lien : https://labrybliotheque.home..
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