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EAN : 9782312061306
124 pages
Edition du Net (27/09/2018)
3.8/5   20 notes
Résumé :
« Elle était une fois la rédactrice La K et sa manipulatrice préférée Glike, une intellectuelle trentenaire et une manuelle quinqua des Femmes à la plume. Dans leur ville parisienne où la Notre-Dame a été recyclée en usine champignonnière alors que la Tour-F-Elle penche désespérément vers l’Avenue de la Grande-Désarmée, les femmes ont survécu à une maladie ravageuse et mortelle. Toutes vivent sans leur couillue ! Les grammairiennes intensifient leur déloyauté langag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Je tiens tout d'abord à remercier Laurence Qui-Elle de m'avoir fait parvenir son livre au Liban.
La masculine a la particularité de ne contenir aucun mot masculin. L'auteure utilise une contrainte littéraire formelle afin de créer une oeuvre oulipienne en travaillant sur la structure des phrases qui résonnent avec la voyelle « e ». On assiste à une effervescence de jeu de mots où la femme domine.
121 pages au féminin-e, une voyelle qui prône provoquant une tournure judicieuse de phrases ficelées asphyxiant le masculin pour faire place à la masculine ce qui rend la lecture surprenante par le fait de voir l'habileté de l'auteure à fournir un travail aussi judicieux.
Elle embrase les pages par un mouvement continu d'une écriture soutenu en relatant une histoire qui se déroule à paris où la maladie éradique la masculine ce qui annonce une apocalypse féminisée dans une société en proie à une guerre entre femelles non sans un brin d'humour, car la tonalité du dialogue est pimpante et incite le lecteur à vouloir poursuivre cette histoire de science-fiction peu commune avec un réel intérêt
Une exclusivité consacrée aux femmes aux personnalités diverses avec une contradiction évidente sur cette privatisation de masculine ce qui demande réflexion.
Un style agréable et instructif mêlé d'une histoire fictive que je vous conseille de découvrir.
Merci-e pour cette découverte enrichissante sur la langue !

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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La masculine est ma première lecture oulipienne (écriture sans aucun mot ou expression masculine).
C'est tout d'abord ce qui m'a attiré quand son auteure, Laurence Qui-Elle, m'a gentiment proposé de lire son livre. Je suis allée voir la fiche du livre et j'ai beaucoup aimé le titre.
Donner comme titre La masculine, à un livre sans mot masculin, m'a fait l'effet d'une folle et douce provocation. Quoi de plus viril que ce mot "masculin" que l'auteure féminise pour le rendre féminin. L'homme est désigné par un mot féminin. Brillant !
Le résumé parsemé de jeux de mots et de lettres a ensuite fini de me convaincre.

Nous suivons La K, une jeune trentenaire parisienne, rédactrice dans la gazette "Femmes à la plume".
Il y a une soixantaine d'année, une mystérieuse maladie a soudainement touché tous les hommes de la planète, les faisant disparaître un à un, laissant aux femmes la jouissance d'une terre exclusivement féminine. Petit à petit le langage évolue, interdisant l'utilisation de mots de genre masculin, et cherchant à féminiser au maximum les dernières traces de neutralité présentes dans la langue française. La liberté d'expression n'est plus, la soumission sévit.
Face à la décrépitude de ce monde exclusivement féminin, La K décide de ne pas rester les bras croisés.

Le premier chapitre m'a donné un peu de fil à retorde. En effet, il m'a été difficile de rentrer pleinement dans l'histoire en elle-même car il faut s'habituer à cette écriture oulipienne.
C'est une écriture où les mots (masculins) communs que nous avons l'habitude de lire sont remplacés par des synonymes féminins moins communs ou par des tournures de phrases alambiquées. C'est différent, et il m'a fallut un temps pour m'y faire.
De plus, il y a beaucoup de notes de bas de page, un vocabulaire précis à acquérir... ce n'est pas rien !
La tâche est ardue, mais l'histoire est prenante dès le début, alors une fois qu'on a pris le pli, tout s'enchaîne, et les chapitres se lisent avec de plus en plus de fluidité.

J'ai beaucoup aimé l'humour, présent tout au long de l'histoire. Tant dans l'histoire elle-même ou de la part de certains personnages mais surtout dans les notes de bas de page !
J'ai beaucoup aimé les personnages de la maman de la K et de sa grand-mère Gope. le personnage de Glike est aussi très touchant.

J'ai trouvé très intéressant que le monde exclusivement féminin ne tourne pas mieux que notre monde actuel, dirigé en grande majorité par des hommes.
Pendant une bonne partie de ma lecture, j'ai eu en tête la chanson "Miss Maggie" de Renaud, dans lequel il explique que tous les malheurs qui arrivent à cette terre sont commis par des hommes.
Laurence Qui-Elle démontre ici qu'une société exclusivement féminine n'est pas parfaite. Tout comme au temps où les hommes existaient encore, une révolution se prépare. Les femmes, avec leur folie féministe, n'ont pas fait mieux.

J'ai dévoré les deux derniers chapitres, j'en ai tiré de très belles conclusions que je ne peux expliciter ici pour ne rien dévoiler.

Je vous conseille vraiment de tenter l'aventure avec La masculine, qui parfois prend de lointains airs de 1984 de George Orwell.
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La Masculine, c'est l'histoire de la K, rédactrice trentenaire dans un journal d'information propagandiste. Nous sommes dans un futur plus ou moins lointain, et la moitié de l'humanité a disparu. Ou plutôt, a presque disparu puisqu'il reste encore sur Terre, un dernier représentant masculin, qui mourra au cours du roman. Il ne reste plus que des femmes donc, dans un environnement très dégradé. Plus rien ne fonctionne vraiment ici, ni transports, ni électricité. La France, dirigée par trois femmes que l'on ne voit jamais et qui ne s'expriment qu'à la radio, a viré totalitaire. Police d'État, classes sociales étanches, contrôle des naissances et des pensées, (au moyen d'une langue française débarrassée de chaque mot masculin et imposée à toutes) sont au menu.

La K ouvre peu à peu les yeux sur son monde, après que sa partenaire professionnelle se soit faite renvoyer et après avoir redécouvert les travaux scientifiques de sa grand-mère. Cette dernière avait compris, au moins en substance, la raison de l'extinction des hommes et avait prévu celle des femmes si celles-ci restaient entre elles.

Trop de malentendus entre ce titre et moi pour que ça fonctionne vraiment. Je n'ai pas accroché avec la "morale " sous-jacente.
Critique complète et argumentée sur mon blog.
Merci à l'autrice, toutefois, de m'avoir proposé son texte. Je n'étais pas la bonne lectrice pour cette histoire. Tant pis !
Lien : https://chikitalit.com/la-ma..
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🦋L'HISTOIRE🦋

K est une femme vivant dans un monde sans hommes, disparus suite à une épidémie ne touchant que les mâles. La maladie, le malheur ont tant marqué les esprits que les hommes se sont vus disparaitre petit à petit de la langue française par une féminisation à l'extrême de cette dernière. On découvre un Paris et sa nouvelle gouvernance à travers les mots de K qui est rédactrice à ‘'Femme à la Plume''. le monde ne va pas bien, les inégalités perdurent et les classes sociales sont plus marquées qu'autrefois par des termes péjoratifs. Dans ce monde fait de femmes, la dernière masculine vient de rendre l'âme, faisant se poser des questions sur le devenir de l'humanité et K apprend que sa grand-mère décédée quelques semaines auparavant cachait bien des secrets, dont celui de la possibilité de survit de l'espèce.

Tout d'abord je souhaite souligner la performance, écrire un texte avec pour contrainte sur 120 pages de n'utiliser que des mots féminins est un exploit qu'il faut saluer. Bravo à l'auteure.

Restons sur la forme, la féminisation de certain mot m'a quelque peu gênée et paru désobligeant, de la même façon que pour K et son ‘'ça-e'' qui voit d'un mauvais oeil cette féminisation extrême de termes neutres, cela nous donne un point commun avec le personnage d'entrée de jeu, nous permettant de mieux nous identifier à lui !

La forme détourne quelque peu la lecture du fond de l'histoire, on se concentre sur l'oulipienne, pour comprendre certain mot qui au final ne sont pas commun pour le lecteur au détriment du récit, nous en détachant quelque peu.

Nous assistons à la prise de conscience de K sur les dérives ‘'LangFem'' d'un gouvernement semi-monarchique qui reste bien à l'écart du peuple, retranché derrière des portes dorées, qui ne trouve qu'à passer ses peurs sur la langue française plutôt que de faire en sorte de remettre en place une égalité au sein des différentes castes professionnelles, ce qui au final annonce les prémices d'une révolution.

Il y a un point qui m'a interloquée lors de ma lecture, les femmes y semblent certes pour les intellectuelles instruites, mais comme si leur pensée avait régressé ce qui parfois donne l'impression que certaines des femmes sont sottes.

Pour terminer, le schéma de l'histoire reste assez classique, mais avec peu d'action, le tout va tourner plus autour des réflexions sur le gouvernement et la société que sur un réel combat pour un changement de société ou la découverte de la vérité sur la grand-mère de K, qui cachait bien son jeu. Et la fin est un peu rapide et nous laisse sur notre faim, j'aurais aimé découvrir un peu plus sur la réaction de la société face à ce dénouement surprenant.

🦋LA CONCLUSION🦋

En conclusion, une histoire intéressante dont la forme est une prouesse et même si le fond ne m'a pas séduite, il reste une histoire très agréable à lire et découvrir, tout en faisant se poser quand même des questions sur notre société actuelle.
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Titre :  LA MASCULINE

Auteur : Laurence QUI-ELLE

Editions : Les éditions du Net

Genre : Roman

Nombre de pages : 121

Date : 2018

Prix : 15 €



Présentation physique du livre :

Un livre de moyen format comprenant près de 120 pages.

La couverture représente une personne dans la neige et le brouillard.



Résumé : 

Elle était une fois la rédactrice La K et sa manipulatrice préférée Glike, une intellectuelle trentenaire et une manuelle quinqua des Femmes à la plume. Dans leur ville parisienne où la Notre-Dame a été recyclée en usine champignonnière alors que la Tour-F-Elle penche désespérément vers l'Avenue de la Grande-Désarmée, les femmes ont survécu à une maladie ravageuse et mortelle. Toutes vivent sans leur couillue ! Les grammairiennes intensifient leur déloyauté langagière autour de la Langfem et une révolution couve...



Sur l'auteur et son univers 

Malheureusement je n'ai rien trouvé sur l'auteur si ce n'est qu'elle est professeure à Genève et Docteur és-lettres.



AVIS

Je remercie vivement l'auteur pour m'avoir adressé ce livre dans le cadre d'un service de presse du site simplementpro.



Début du livre 

Nos présidentes étaient à l'antenne.Les enregistreuses de voix ne perdaient pas une miette de leur allocution.



Un roman tout à fait original puisqu'il ne contient aucun mot masculin. Tout est féminisé. Jusqu'à certains mots où l'auteur ajoute un E pour accentuer le genre féminin.

Aucun homme dans ce livre, la femme domine.

J'ai quand même beaucoup cherché pour vouloir trouver "le trèfle à quatre feuille" qui contiendrait un trait de masculin... Que nenni... J'ai fait choux blanc. Et rien que pour cela je tire mon chapeau à l'auteur qui a réussi un exploit sur plus de 120 pages.

Le personnage principal K est rédactrice "femme à la plume". Elle évolue dans un monde privé d'hommes, disparus à la suite d'une épidémie.

Malheureusement l'absence d'hommes, ne permet pas une meilleure vie. Les mêmes problèmes existent, et pas uniquement féminins. Il n'y a pas de monde idéal que ce soit avec ou sans homme.

Une fin également assez originale puisqu'elle laisse une porte ouverte sur la suite.



Le style de l'auteur, devrais-je dire l'autrice

Un roman très original avec une histoire qui se déroule dans le futur et avec seulement des femmes suite à la disparition des hommes.



Le décor

Paris



Le genre

Un roman dystopique dont l'histoire se déroule dans un futur peuplé uniquement de femmes.



La forme de l histoire

Plusieurs chapitres rythment ce livre.



Conclusion : 

Un roman intéressant même si ce dernier n'a pas été un coup de coeur pour moi.

Je vous le conseil néanmoins eu égard à sa particularité.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle s’énervait, tonitruante, comme si ma patronne nous avait tiré une balle dans les chevilles.

- La barbe, ta patronne ! Elle est conne-ectée* ! Conne-ectée, je te répète ! Comprends-tu ?

*Raccordée à la connerie
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Soudain une coulée de femme absolument silencieuses se répandait à l’embouchure d’une intersection de rues. Elles avançaient, munies de leurs bêches, s’acheminaient en gerbes vers la place sacrée.
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Je repensais aux réflexions de Maman, convaincue que l’existence humaine, privée de masculines se tournerait en une infirmité dégoûtante, en une blessure maudite.
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Par trouille ou par nécessité, telle une recommandation d'hygiène, la langue française avait su se défaire de la sanie masculine. Notre langue s'était entièrement féminisée par une chirurgie lexicale invasive. Elle se disait unisexuelle.
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Affublées de ces bizarreries, nos dirigeantes invisibles déployaient leur gouaille sur les ondes et en somme, ces princesses-là, virulentes et railleuses, nous charmaient journellement les ouïes !
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