L'élimination des filières reposait sur les "aveux et confessions" rédigés par les accusés. Chaque accusé devait retracer sa vie, en reconstituer les événements et énumérer les noms des personnes connues, rencontrées ou contactées. C'est ainsi que des listes de cent ou deux cents noms étaient chose courante. Une même personne figurant sur les listes de trois "traîtres" était arrêtée. Plus tard, devant le nombre impressionnant d'arrestations que cette méthode impliquait, le nombre fut porté à cinq. [...] La logique de la détection des coupables était un mélange de pseudo-psychanalyse et d'ordalie. Celui qui n'avait rien à se reprocher faisait tout bien, sans faute. Les coupables étaient forcément amenés à faire quelque chose de révélateur de leur turpitude.