L'angoisse me fait déraisonner : nous n'avons rien fait pour mériter ça, bien sûr, le mal vient de nulle part, il peut frapper n'importe qui, pour ça nous sommes tous égaux, aussi fragiles les uns que les autres : un jour nous sommes heureux, le lendemain notre vie vole en éclats. On avait pourtant vu les autres tomber autour de soi mais on se croyait épargné, protégé, jusqu'au jour où c'est notre tour : le sol soudain s'effondre. C'est alors qu'on comprend : on est aussi vulnérable, aussi éphémère que les autres. Notre vie n'a pas davantage de valeur.