Laurent Boyer

A l'occasion de la centième émission Le grand quiz de l'histoire de France (lancée en aout 2010) sur RTL, Laurent Boyer(homme de radio et de télévision) et Clémentine Portier-Kaltenbach(journaliste et auteur, passionnée d'histoire)ont publié ce livre-jeu pour tester ses connaissances en famille.

Pas de cartes comme dans le Trivial pursuit,bien que ce soit un peu le même système, et un seul domaine de questions.

Sept grandes parties: des Gaulois, au Moyen âge,en passant par les grands rois,la révolution et l'empire,la naissance des temps modernes,les grandes guerres jusqu'au monde contemporain.

Petit test:

-"Quel nom a-t-on donné aux prêtres gaulois?

-Les druides!

-Bravo!

-Le mot olibrius vient-il d'un nom d'oiseau ou du nom d'un gouverneur français?

-Beeennn!!

-D'un gouverneur français qui en 252 a martyrisé Sainte Reine.

etc.....etc...

Expressions,personnages célèbres,cinéma,grands rois,appellations,chansons... Ce quiz très complet illustré de photos et gravures est un cadeau sympa.

Après le petit livre de Renaud Garcia sur Santorin, le logiciel de correction des copies de Bac qui m'avait plutôt déçu, j'ai lu le livre du philosophe Laurent Boyer sur le même sujet, "Socrate à Santorin". Même déception. Alors que je m'attendais à une monographie précise sur l'objet technique et ses limites, Boyer livre un regard trop philosophique sur la chose selon moi. L'opposition à Santorin y est surtout vu comme une lutte des philosophes contre la technique (rabachant la vieille lanterne de la lecture profonde de la copie papier face à la lecture intensive de la lecture sur écran - sujet qui m'exaspérait déjà il y a 10 ans). La correction de copie deviendrait avec sa numérisation une simple fonction administrative : attribuer une note, mais n'était-ce pas déjà le cas avant, surtout pour les copies du bac, qui n'ont jamais porté d'enjeu autre (la correction du bac n'a pas de vertu éducative, contrairement à toutes les autres corrections tout le long de l'année) ? Le changement de dispositif transforme-t-il l'acte correctif ? Il est d'abord un outil pour améliorer la productivité, explique Boyer, sans vraiment insister. Si Boyer rappelle que Santorin est une logique de continuité de la numérisation et de déploiement de dispositifs d'organisation du travail notamment dans l'éducation (Pronote). Tout ce qui était sans écran doit désormais se faire via un écran, oubliant qu'à terme, c'est bien une correction automatisée qui est visée. Ici, les professeurs sont en passe d'entraîner le modèle. C'est cette vision qui guide l'investissement et le développement de Santorin bien plus cher que ne l'était le système papier. Elles ont un objectif qui n'est jamais vraiment avoué et qui est toujours celui de l'économie. Si les motivations pour le déploiement des systèmes semblent toujours raisonnables, elles ne sont jamais proportionnées. Oui, "le numérique ne constitue plus un moyen, mais une fin en soi pour l'école", comme le disait déjà Loys Bonod dans Critiques de l'école numérique.