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Citation de Lilou08


Florie jeta à son grand-père un sourire où perçait un reproche. Elle n’aimait pas être complimentée.
- Oui, tu es belle, insista le vieillard. Est-ce un crime de le faire remarquer ?
Blonde, petite, vive, les pommettes un peu trop hautes, les yeux un peu trop grands, Florie n’était pas belle, elle était jolie.
- Suis-je bien obligée d’aller à cette fête ? demanda-t-elle d’une voix résignée.
- Vais-je encore devoir t’excuser ? répondit Bureau. Tu as seize ans, Florie ; il est temps d’affronter le monde…
La jeune fille détourna la tête.
- Je n’aime pas ce monde. Qu’y ferais-je ? Il n’est pas le mien.
- Eh bien, pour commencer, tu pourrais t’y faire des amis.
Depuis deux ans qu’elle avait rejoint Paris, son grand-père lui avait présenté bien des enfants d’amis nobles ou d’officiers royaux. Mais ces adolescents, jugeant la jeune fille d’après ses robes et ses souliers, l’avaient prise pour une provinciale arriérée. Florie n’avait rien fait pour les détromper. Ces filles et fils de grande maison étaient stupides et superficiels ; leur seule occupation consistait à railler tous ceux qui leur étaient inférieurs ou ne leur ressemblaient pas.
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