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Citation de paulallan380


Plenel a pris ce qui payait le mieux à bac + zéro : agent de liaison, puis commissaire politique. Pour incarner Big Brother, devenir héraut du Parti, le fanatisme est la seule qualification requise. Il peut se permettre des faux comme il peut se permettre d’écrire de travers ou d’avoir le sens politique d’un lépidoptère lymphatique : « Il n’y aura pas de Manuel Valls premier ministre, c’est impossible », prédisait-il trois jour avant sa nomination. Son seul pouvoir a toujours été moral, et il n’y a que ça qui compte.
A la tête d’un « Monde », où fleurissaient magouilles et clientélisme, Plenel distribua un peu de sa haine – très personnelle – de Mitterand à chacun de ses employés, organisa son petit entrisme, jusqu’à faire du « Monde » le journal le plus idéologique du pays, le « quotidien de référence » du Parti. Ainsi quand la rédaction y organise des scrutins internes, lors des présidentielles, c’est toujours l’extrême gauche qui gagne. Comme on peut s’y attendre en pareil cas, l’ambiance au sein de la rédaction est bon enfant et démocratique, « entre filature policière et dénonciation publique […] Il y a au « Monde » toutes les caractéristiques de fonctionnement d’une institution totalitaire », nous disent Pierre Péan et Philippe Cohen, dans « La face cachée du Monde », une dissection du système Plenel, « du contre-pouvoir à l’abus de pouvoir », qui valut à l’intéressé son éviction du journal, en plus de la chute des ventes et d’une inexplicable « crise de confiance » au sein de la rédaction.
(Ch. IV JOURNALITARISME p. 130-131)
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