Laurette Veza

T’aimer ? Diantre, non. Je veux t’épouser. - Pourquoi veux-tu m’épouser ? - Pour t’aimer ; je suppose. L’amour est une question de volonté, purement et simplement. 

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Croire, c’est désirer ce que l’on ne peut jamais obtenir. 

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Que cherché-je chez une femme ? La mort, je suppose. (…) La plupart des hommes me font rire, surtout quand ils prétendent « posséder » une femme. Je n’éprouve que mépris leur égard. 

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« Il doit y avoir un destin inhérent à certains lieux, dont les lois nous échappent. » Faulkner

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Sois réconcilié, poète, avec ton monde, c’est la seule vérité ! 

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La seule valeur humaine de toute chose, sans omettre l’écriture, c’est la vision intense des faits… Toute définition superficielle du type « le génie c’est l’industrie, le génie c’est le travail acharné » est absurde. Il faut voir la piste et que tous les sens participent, la vue, l’ouïe, le toucher. Le reste n’est que pure pesanteur.

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Que le serpent attende sous
Son herbe
Et que l’écriture
Soit de mots, lents et rapides, prompts
Dans l’attaque, patients dans l’attente,
Vigilants.

- Par la métaphore réconcilier
Les êtres et les pierres.
Composer. (Il n’est d’idées
Que dans les choses.) Inventer !
Saxifrage est ma fleur qui fend
Les rochers.

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On peut dire une chose du sexe : on n’est jamais aussi heureux que lorsqu’on en est débarrassé.

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Les hommes
Contre leur raison
Parlent d’amour, parfois
Quand ils sont vieux. C’est
Tout ce qu’ils peuvent faire.

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Une seule réponse : écris avec insouciance si bien que rien qui ne soit vert ne puisse survivre.

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Tant qu’on s’en tient à l’universel, n’importe qui peut nous copier, mais personne ne peut nous copier le particulier. Pourquoi ? Parce qu’autrui ne l’a pas vécu : il n’y a pas non plus à craindre que le particulier ne trouve aucun écho, car tout objet, de la pierre à l’homme, emporte l’universalité.

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Veux-tu vivre
À jamais -
Cela
C’est l’essence
De la poésie.
Mais cela ne prend pas
Toujours
La même forme.
La plupart du temps
Cela consiste
À écouter
Le rossignol
Ou les fous.