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Citation de Danieljean


L’eau était devenue plus dense, épaisse comme une bouillie d’avoine que l’on tourne lentement à feu doux pour la faire épaissir. Mais en regardant de plus près, il vit que cette impression était causée non par l’eau mais par la prolifération des poissons eux-mêmes, surexcités sans doute par la conscience de leur multitude : c’était un grouillement ponctué de bonds, de glissades, de brèves escarmouches. Le cordon s’était resserré comme un nœud coulant, et chaque embarcation n’était plus maintenant distante de sa voisine, autre flaque de lumière cireuse, que de six ou sept mètres. Les hommes s’étaient mis à pousser des cris rauques et à frapper l’eau autour d’eux, excités eux aussi par la présence de ces grouillements poissonneux qui se faisaient de plus en plus denses, sous la surface, à mesure que le fond se relevait et qu’ils se sentaient pris dans le cercle éblouissant. C’était une frénésie de mouvements qui tournait au délire. De vagues silhouettes d’hommes commencèrent à déplier de grandes épuisettes et les cris augmentaient. Mountolive sentit que son sang se mettait à battre plus vite.
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