Doña Irene veut que sa fille, doña Francisca, épouse don Diego, mais elle est amoureuse de don Carlos, le neveu de don Diego.
Proche de la comédie d’intrigue mais avec une seule intrigue, cette histoire d’un amour secret cherche à dénoncer l’éducation des jeunes filles de l’époque, auxquelles on apprenait à cacher leurs sentiments et pulsions et à toujours acquiescer aux désirs parentaux, dont les mariages de convenance notamment avec des messieurs bien plus âgés.
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Quatre étoiles. Deux pour la pièce comme telle plus deux pour la traduction et introduction.
Comme pièce de théâtre espagnole, "Le oui des jeunes filles" est très francais. Jean Babelon, le traducteur, est catégorique: "L'imitation de Molière est patente." On y trouve des passages empruntés de "L'Avare", de '"L'École des femmes" et "Misanthrope." L'éthique par contre vient de la "Nouvelle Héloïse" de Rousseau. L'héroïne veut se marier avec un jeune homme de bien mais sa mère veut arracher son consentement à un mariage avec un vieillard riche. Heureusement, le vieux qui est plein de "bonté attendrie", se retire de son propre gré afin de permettre à la jeune fille d'épouser l'homme qu'elle aime.
Je crois que la plupart des lecteurs vont trouver que "Le oui des jeunes filles" est banal à pleurer. Pourtant je suis plutôt d'accord avec Babelon qu'elle possède une valeur dans le mesure où reflète bien la sensibilité de la noblesse et de la bourgeoisie espagnole sous le régime napoléonienne. Pourtant Babelon reconnait que les innovations et les idées de Moratin ont été sans lendemain dans la littérature espagnole.
Ce livre m'a beaucoup plu. Surtout j'ai été content de la juxtaposition des textes espagnols et francais qui m'a permis de passer d'une langue à l'autre selon mes caprices.
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