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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Merbes-le-Château , le 02/06/1862
Mort(e) à : Servon-sur-Vilaine , le 16/07/1924
Biographie :

Léo Eugène Hector Claretie est un journaliste, critique littéraire et romancier français.

Il est diplômé de l'École normale supérieure, agrégé de lettres et docteur ès lettres. Rédacteur et chroniqueur au Temps, au Figaro, au Gaulois, au Journal des débats, à la Revue des deux Mondes et à la Revue de Paris, il est l'auteur d'ouvrages d'histoire littéraire, de récits de voyages et de romans. Il est connu aussi pour avoir publié en 1900 une version de la célèbre dictée de Mérimée.

Léo Claretie était le neveu de Jules Claretie ainsi que le premier époux d'Henriette Rainouard, devenue plus tard Henriette Caillaux, qui devait assassiner le journaliste Gaston Calmette.

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Bibliographie de Léo Claretie   (5)Voir plus

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir quitté la Roumanie, je l’ai retrouvée à Paris, dans la colonie roumaine, parmi les nombreux étudiants, artistes, écrivains, diplomates qui représentent, parmi nous, nos frères latins du Danube.
C’est une vieille tradition pour les Roumains de venir étudier, séjourner, s’amuser à Paris. Elle remonte à des temps anciens.
(p. 225)
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L'ouvrage que nous présentons au lecteur est né de plusieurs séjours en Roumanie, où l'auteur a noté et retenu ses impressions dans tous les ordres d'idées, paysages de villes et de campagne, mœurs, coutumes, développement économique, artistique, littéraire, intellectuel. Il n'a certes pas la prétention d'être complet sur un sujet riche et complexe. Il a voulu exprimer ce qu'il a vu et senti, par le besoin de faire mieux connaître ce vaillant peuple roumain, latin comme nous, qui a fait dater de son indépendance une renaissance et un rajeunissement de toutes ses ressources et de toutes ses facultés. Il a parcouru le pays et la société en ami, en littérateur et en touriste. On trouvera ici des souvenirs littéraires et pittoresques, et surtout le souci de présenter aux Français un peuple actif, prospère et laborieux que les lois les plus simples de la sympathie, de la fraternité et de l'intérêt nous commandent d'approcher et de fréquenter.
[...]
Cet ouvrage est divisé en deux volumes.
[…]
L'ensemble est le recueil des « Feuilles de route » d'un flâneur qui a lu, qui a vu, et qui tente de payer son plaisir à ses amis par une propagande bien méritée,– est trop modeste.

(extraits de l'avant-propos)
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Le costume féminin a plus de charme encore. Quelle aimable chose qu'une femme roumaine en costume de paysanne ! Les Roumaines sont jolies, petites, nerveuses, bien faites, avec des cheveux noirs comme des ailes de corbeaux, et des yeux noirs, rieurs et profonds. Elles sont vêtues d'une chemise, dont les épaules et les manches sont brodés de rouge et de mauve. Les manches, trop longues, sont serrés aux poignets et retombent bouffantes. Deux tabliers sont attachés à la ceinture, des tabliers brodés d'une grande richesse et d'un éclat coloré, où les ors, le cobalt, la pourpre se marient en dessins fort anciens et mettent dans l'ensemble des reflets charmant de féerie orientale. La chevelure est nattée, enveloppée de rêve par le nuage pailleté d'un tulle ou les broderies d'un châle. Elle vont ainsi, lamées d'or. « Les vêtements qui les parent, dit Hélène Vacaresco, ceintures purpurines et bleues, plis de laine richement illuminés, chemises pâles où volent et cheminent mille dessins originaux, tout cela, le rêve et leurs mains l'ont tissé ; pareilles au reines homériques, nos villageoises ne cessent jamais de filer et d'ourdir ». La Roumaine tisse elle-même la toile dont sera vêtue la maisonnée, et la Reine a dit de ses infatigables tisseuses : « la femme roumaine tisse l'avenir du pays ».
(p. 151-152)
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La Roumanie est une petite province de la France littéraire.
(p. 54)
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[Ion] Luca Caragiale, successivement journaliste, souffleur de théâtre, directeur de théâtre, directeur de la brasserie académique Bene Bibendi, directeur de la revue Moftul (La Blague) rédacteur à l'Universul, directeur du Café La Coopérative est, au théâtre, le peintre amusant et sagace de la société, de l'administration et des rentiers, une sorte d'Henri Monnier et de Labiche.
[Il] est le poète satirique de la bourgeoisie roumaine. Esprit profondément observateur, il saisit avec une pénétration étonnante et rend avec un bonheur d'expression puissant les travers et les ridicules de cette classe de la société qui a reçu quelques reflets de la civilisation moderne et surtout de la civilisation française, qu'elle a déformée de la façon la plus plaisante.
Ses comédies […] sont de vrais chefs-d'œuvres qui tiennent la scène depuis vingt ans, et la tiendront encore longtemps. Quoique les vices et les travers que Caragiale persifle soient de ceux qui sont attachés à une époque et sont destinés à disparaître avec le temps, les œuvres qui les visent n'en vivront pas moins après leur disparition, comme vit et vivra toujours la comédie de Molière.
(p. 56-57)
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Depuis 1850 jusqu'à aujourd'hui, 400 Roumains ont été reçus docteurs en droit et en médecine, sans compter, depuis 1894, 35 docteurs ès-sciences et 10 docteurs ès lettres.

Ce mouvement ne se ralentit pas. La Faculté de Droit de Paris et la Faculté de lettres, L'École Centrale comptent de nombreux étudiants roumains qui rentrent dans leur pays après avoir noué ici de solides et durables amitiés. Leur séjour parmi nous contribue de façon singulière à nous faire connaître et leur pays et leurs pensées.
Il faut aller chez eux, il faut vivre un peu parmi les étudiants roumains de Paris, pour comprendre l'affinité étroite qui unit leur pensée à la nôtre et qui prépare un avenir d'entente et de cordialité. [...]
Tous les jeunes gens qui savent faire quelque chose paient de leur
personne : des poètes, parmi lesquels Ion Pillat est déjà remarqué, disent leurs vers.
(p. 301-303)
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J'ai eu l'honneur de connaître et d'approcher Carmen Sylva avant d'avoir lu ses œuvres. La plus populaire de celle-ci en France, « Les Pensées d'une reine », parurent en 1882, à une époque où ceux de ma génération, assis sur les bancs du lycée, étaient trop absorbés par les derniers examens pour se tenir au courant de la littérature contemporaine, mal vue en général par les maîtres d'études de ce temps-là.
Depuis, j'ai vu la Reine, j'ai causé avec elle soit à Bucarest dans son salon de musique, soit à Sinaïa, à sa table, et l'entretien de l'auteur m'a donné le désir de savoir ce qu'elle a écrit, au rebours de la méthode ordinaire qui fait souhaiter connaître la personne de l'écrivain qu'on a lu.
Carmen Silva a écrit en allemand, en anglais, en français et en roumain.
(p. 199)
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En 1906, j’ai vu la ville de Bucarest animée d’un éclat inusité. La Roumanie célébrait les quarante années de règne de Carol I par une Exposition qui fut comme un résumé d’histoire, un bilan national, un raccourci des progrès acquis.
(p. 104)
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Les Carpathes ! C’est la région pittoresque, avec ses monts où passe dans les forêts poétiques le galop des grandes chasses aux sangliers et aux ours, dont la vision éveille en nous des tableaux de cette vie énergique et dure que nous ne connaissons pas. Les grandes forêts et leur poésie: Carmen Sylva, nom vénéré qui trouve un écho d’admiration et de respect affectueux chez tous les peuples civilisés qui lisent et qui pensent.
(p. 25)
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Un Roumain a dit : il y a deux Roumanies. De même il y a deux Bucarest, la ville européenne et la ville orientale. Les deux cités ne sont pas, comme dans les pays arabes, distinctes, juxtaposées, isolées par un mur, et concentriques. Elles sont enchevêtrées, elles se pénètrent intimement et si je les dissocie ici, c’est par procédé et pour la commodité de l’exposition.
(p. 46)
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