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Citation de enkidu_


La comparaison des Jésuites et des bolcheviks reste pourtant fort unilatérale et superficielle ; elle appartient plutôt à la littérature qu’à l’histoire. Selon les caractères et les intérêts des classes qui les appuyaient, les Jésuites représentaient la réaction, les protestants le pro-grès. Les limites de ce progrès s’exprimaient à leur tour, immédiate-ment, dans la parole protestante. La doctrine du Christ, rendue « à sa pureté », n’empêcha nullement le bourgeois LUTHER d’assister à l’extermination des paysans révoltés, ces « chiens enragés ». Le docteur MARTIN considérait visiblement que « la fin justifie les moyens » avant que cette règle n’eût été attribuée aux Jésuites. De leur côté, les Jésuites, rivalisant avec les protestants, s’adaptèrent de plus en plus à l’esprit de la société bourgeoise et ne conservèrent des trois vœux — de pauvreté, de chasteté et d’obéissance — que le dernier, sous une forme d’ailleurs bien atténuée. Du point de vue de l’idéal chrétien, la morale des Jésuites tomba d’autant plus bas qu’ils cessèrent d’être des Jésuites. Les guerriers de l’Église devinrent ses bureaucrates et, com-me tous les bureaucrates, de fieffés coquins.
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