Ma seule conviction était que cet exercice de sauvetage d’une mémoire escamotée avait beaucoup à voir avec ma responsabilité devant la vie ou plutôt, ma vie ; si le destin avait fait de moi le dépositaire d’une histoire cruelle et exemplaire mon devoir d’être humain était de la préserver, de la soustraire au raz de marée des oublis .