On a souvent un peu raison et un peu tort à la fois. Le révolté peut sans mal désigner les régions où sa colère a germé. Sa rancœur a des sources, toujours les mêmes, intarissables, comme la faiblesse humaine. Le fataliste a, lui aussi, constaté les flots ininterrompus de cette couardise. Il en a déduit l’inutilité de tenter de les endiguer. L’un croit que le mal n’existe que pour être combattu. L’autre le croit inévitable, consubstantiel à l’expérience humaine.