Un philosophe moderne qui n'aurait jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan est un esprit tellement misérable que son travail ne mérite même pas d'être lu.
Le communisme fut un descendant bâtard des Lumières, le nazisme un descendant bâtard du romantisme. On peut suivre la généalogie du totalitarisme aussi loin que l'on veut : Platon, saint Augustin, Hobbes, Hegel, Fichte, Helvétius, Comte et j'en passe. Que le nazisme naquit en partie d'une réaction au bolchevisme est vrai, mais qu'est-ce que cela peut nous enseigner sur la nature de l'un et de l'autre ? Les succès du communisme en Europe s'expliquent certainement en partie par la réaction aux horreurs de la Première Guerre Mondiale ; quelles conclusions peut-on tirer de ce fait incontestable ?
Là où il y a déclin, on peut s'attendre à ce que la mort survienne un jour, mais personne ne peut savoir quelles sont les forces qui permettent au corps vieillissant de résister avant de devenir cadavre.
En ce qui concerne la production de cadavres, les « performances » de Staline ont été nettement supérieurs à celles de Hitler, quoique les comparaisons quantitatives globales restent difficiles, vu que l’État nazi n'a duré que douze ans, qu'il y a eu une guerre horrible et que le communisme a étendu sa domination sur tant de pays, y compris le pays le plus peuplé du monde, où on remarque à peine une différence de 50 millions d’habitants de plus ou de moins.
Note conjointe sur le communisme et le nazisme
Pour autant que je puisse en juger, ces idées directrices ne se contredisent nullement. On peut donc être un socialiste-conservateur-libéral, ce qui revient à dire que ces trois qualificatifs représentent désormais des options qui ne s'excluent pas mutuellement.
Avancez vers l’arrière s’il vous plaît ! Telle est la traduction approximative d’une injonction que j’entendis un jour dans un tramway de Varsovie. Je propose d’en faire le mot d’ordre d’une puissante Internationale qui n’existera jamais.
Doit-on dire que le monde serait pire s'il n'y avait pas eu d'Auschwitz ni de Goulags ?
Dès que la Philosophie vit le jour, on a eu beau dénoncer bruyamment sa nullité, il s'est avéré impossible de la faire disparaître
Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue.
Ce qui, à nos yeux, est réel ou irréel est affaire d'engagement davantage pratique que philosophique : le réel, c'est ce à quoi on aspire avec une ardeur véritable.