Merci à Babelio et Masse Critique, merci aux éditions Couleur Livres pour cet envoi-cadeau du livre Dans mon pays, loin de mon pays- le métissage en héritage.
Lili, petite fille née d'une union mixte, un père blanc, une mère noire. Sa toute petite enfance se passe au Katanga (Congo), elle a un frère, qu'elle appelle petit Pierre, ils sont liés comme deux doigts d'une même main. Lili a quatre ans quand la famille revient en Belgique, mais la maman ne s'adapte pas et retourne au Katanga. Il faut dire que dans les années 1950-1960, il était très mal vu d'avoir une femme noire. Les enfants restent avec leur père qui se marie avec une femme qu'ils appellent tante Lise. Ils leur est interdit de parler de leur maman, leur père sans être méchant est un homme distant, quant à la Tante Lise elle n'éprouve pas d'amour envers les enfants de son mari, elle les élève, bien, c'est tout. Lili et petit Pierre sont tout l'un pour l'autre, ils s'aident à affronter les vicissitudes de la vie, les conflits, les insultes parce qu'ils sont métis. Leur quotidien se déroule tant bien que mal, avec cette perpétuelle interrogation: où est maman, pourquoi est-elle partie ? Ils en souffrent énormément. Petit Pierre décède quand Lili est à l'université, elle en restera anéantie. Au décès de son grand-père, elle découvrira dans ses documents, une photo de sa maman qui est morte. Elle se rendra au Congo pour retrouver les traces de sa famille, avec l'aide de ses cousins, d'amis et de connaissances.
Lili veut écrire son histoire, elle suit des cours dans un atelier d'écriture et c'est ainsi qu'à la quarantaine, elle dépose sur le papier toutes ses émotions, ses chagrins, sa colère, ses joies, son parcours. Un livre à mettre dans toutes les mains, je dirais à partir de 13 ans.
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"Dans mon pays, loin de mon pays" ou la difficulté de vivre et de trouver sa place lorsqu'on est métissé, ni du côté blanc, ni du côté noir.
On suit Lili et son petit frère, Pierre, auquel elle est très attachée. Son père est blanc, sa mère noire. Ils ont vécu au Congo mais la mère n'a pas pu se faire à la vie en Europe et a quitté son mari pour retourner vivre au Congo. Lili aimerait savoir qui était sa mère mais rien ni personne n'en parle, pas même une photo d'elle, le sujet est tabou.
Son père est fort distant et joue peu de rôle dans la vie éducative et affective des enfants. Il se remarie et la belle-mère fait le strict minimum mais n'a jamais un geste de tendresse ou d'affection. Frère et sœur se réconfortent, sont très soudés, et l'aînée essaie de rendre la vie de son frère la plus aimante possible.
Plus grande, par tous les moyens Lili essaie de retrouver la trace de sa mère, ce qui s'avère fort difficile. Elle trouve cependant sur son passage des gens qui lui témoignent de l'amitié et de l'affection.
Son frère meurt dans un accident de voiture et tout s'effondre autour d'elle. Il était sa seule raison de vivre. Elle tentera de se suicider. Lorsqu'elle retrouve enfin les traces de sa mère celle-ci n'est plus de ce monde. Avec l'aide d'amies, de colocataires, elle s'accrochera à la vie. Elle se met à écrire ce qu'elle a vécu, ce qui l'aide à reprendre goût à la vie.
Le livre est assez attachant mais un peu décousu. La lecture est agréable et c'est un témoignage sincère et intéressant.
Merci Babelio.
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