Des écrivains nihilistes avaient défendu la thèse selon laquelle l'écriture était un passe-temps comme n'importe quel autre, un plaisir subjectif, vide de sens, comme le sport, la boisson, les putains ou que sais-je encore. Jamais je n'avais voulu accepter cette conception. il me semblait qu'une bonne phrase, écrite et lue au bon moment, pouvait déterminer à jamais la vie de celui qui la lisait.