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3/5 (sur 5 notes)

Né(e) : 1962
Biographie :

Né en 1962. A suivi des études de sciences politiques, de droit et de philosophie du droit. Son travail privilégie des textes « itinéraires », un poème par livre, interrogeant la possibilité de réconciliations entre la présence de l’homme au monde et sa constante confrontation à la mortalité du vivant.

Recueils :
• Clarté de la nuit sur un arbre rouge, peintures de Hélénon, Al Manar, 2012.
• Écorces, dessins de Ph. Hélénon, Al Manar, 2012.
• Parallaxes, dessins de Joël Leick, Al Manar, 2013.
• Un instant appuyé contre le vent, encres de J. Anguera, Al Manar, 2014.
• Seuils, gravures et lithographies de Wolfgang Buchta, Al Manar, 2013.
• Derrière la porte ouverte, dessins de Jean-Gilles Badaire, Al Manar 2015.
• Ce dont il ne reste rien, éditions Al Manar, Collection Poésie, 2017

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Source : CIP Marseille
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
IL RESTAIT DANS LA LUMIÈRE DES GRANDES VOILES AFFALÉES…


Il restait dans la lumière des grandes voiles affalées sous les
yeux déchirés de l’enfance, des pâturages blanchis de sel où
fauchaient les lames grisantes de la mémoire,

le ressac des heures souterraines bercées par les mains de la
tristesse. Et la tristesse était une tumeur dans la poitrine des
maisons froides.


J’entendais les douleurs muettes

et l’inquiétude tapie dans la mutité.

________________________
cela ressemble à une plaque de silence qui se retourne ; on est dedans, on y entre, on en ressort ; jamais tout à fait dedans, jamais tout à fait dehors ; peut-être ne reste-t-il que la surface où l’on se tait, où l’embarras de la
parole s’éloigne ; qu’il fallait cette réclusion, pour que reflue l’extérieur, pour que s’ouvre le regard ;
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ÉCRIS CE QUE TU SAIS…


Extrait 2

Écris leurs nuits de femmes soumises.
Leurs matins meurtris et volubiles.
Leurs métamorphoses de linges et de graines.
Leur peau jonchée d’enfants sans nom.


Écris la lapidation. Les yeux excisés par l’ignorance.
Les os brisés et les hymens au sang jaune.

Écris leurs vagins cousus de honte
Et la Beauté restée vierge.

Écris pour elles.
Pour l’eau usée des rêves et le vent létal qui se vide entre
les arbres.

Pour leur parole tue. Retournée au bout du monde.
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JE SUIS CELUI QUI CHERCHE DES SECRETS…


Extrait 1

Je suis celui qui cherche des secrets quand tout se tait ou que tout commence.

Qui porte la blessure des vies qui se sont tues sous un jour

d’où un jour la clarté disparaîtra.


Celui qui écoute des voix enfouies dans les feuillages vacillants du silence.





J’ai aimé la lumière et le vent qui cognent les os.


Et sur les os, le monde, tout entier

qui se tient et se déploie.
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JE REGARDE L’ARBRE DRESSÉ…


Je regarde l’arbre dressé
Jusqu’au rien
Au bout de l’écorce
À l’arrêt
Comme un chien devant la mort

*

Le monde
Comme depuis une île
Sans accès
On est dedans comme dehors
On se dit que le temps se referme
On cherche un sens au fond de soi
Un langage au fond du temps

*

Il y a des questions dans l’opacité des murs
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J’AI VU LES GRANDES DIGUES AU LOIN…


Extrait 2

Je vois aujourd’hui des hommes creuser la mer
Et retourner la terre

Des projets d’acier dépliés devant l’abîme

Des fumées noires qui s’élèvent
Au-dessus des torses nus

Et des villes fulgurantes ravagées de trous




C’est ainsi

L’oubli
Après l’usure



Qui voudra cette douceur
Qui ne polit que des cailloux
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ÉCRIS CE QUE TU SAIS…


Extrait 1

Écris ce que tu sais. Écris ce que tu es.
Écris-le avec le froid.
Écris-le avec la peau de tes mots collés à ta peau.


Écris-le comme la seule respiration qui brûle dans l’air.

Avec le gel dans les brocs.
Avec les iris crevés.
Avec les cris des mères analphabètes.
Avec leur saleté et leurs odeurs de cuir chevauché….
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DERRIÈRE LA PORTE OUVERTE…


Extrait 1

Derrière la porte ouverte


il y a le vent qui mugit
et des bouches affamées
dans le ventre nu des bêtes.


Il y a des cris d’oiseaux
des voix ignorées dans la calcination des rumeurs
et des arbres noirs qui ploient comme des glaciers
à l’horizon


des torses sans vie
que traverse la lumière froide.

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— Tu marcheras vers qui tu es.
— Je marche contre le dos de l’aube. Je marche vers un visage aux paupières de lin et de cierge.
— Tu marcheras jusque dans la terre.
— Je marche dans un corps inconnu. Mon pas est de terre et de chair. Je vais dans le cercle de mes yeux.
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J’AI VU LES GRANDES DIGUES AU LOIN…


Extrait 1

J’ai vu les grandes digues au loin
Bâties contre l’assaut du temps

Leurs démesures
Brisées par l’ondulante beauté du sel

Des ambitions
Et des rochers gravés jusque dans les cimes

Réduits à une vieillesse lente de galet
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DERRIÈRE LA PORTE OUVERTE…


Extrait 2

Il y a le cri du silence
qui porte le souffle du temps


et des corps vivants
qui brûlent dans une musique immense


et dans la torche des corps
d’autres corps
qui ne verront jamais le jour.
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