J'ai peur.J'ai peur des chiens,j'ai peur des gens,j'ai peur de ne pas être à la hauteur j'ai peur de ma femme,j'ai peur de mes amis,j'ai peur des inconnus, j'ai peur des étrangers, j'ai peur de voyager j'ai peur des maladies j'ai peur d'être en bonne santé, j'ai peur des cafard,j'ai peur dans le noir,j'ai peur qu'on ne m'aime pas j'ai peur de faire peur à voir,j'ai peur de mon reflet (..), j'ai peur des vagues j'ai peur de faire des vagues (..)
J'ai peur de la mort,j'ai peur de la violence,j'ai peur de la foule,j'ai peur de finir tout seul(..)
J'ai même peur d'avoir peur,j'ai peur de tout. Mais s'il y a bien une chose dont je n'ai pas peur, c'est d'écrire des livres.(p.11)
La grande affaire de Joseph
(Ferenczi ),après la littérature, est de devenir français,pleinement, par assimilation. Il n'est donc pas étonnant qu'il adopte,parfois de façon un peu rapide et outrancière ,tous les codes et les us d'un peuple qu'à son corps défendant il vénère. On oublie trop souvent que les émigrants de l'Est européen, nombreux à l'époque, qu'ils soient Polonais,Hongrois ou Russes,attirés par une France considérée comme le phare intellectuel et politique du monde,ne remettaient jamais les pieds dans leur pays d'origine et,de fait,jamais Joseph ne reverra la Hongrie.Son pays,c'est la France.(p.30)
-Mon père aurait été fier de moi..
-il aurait été mort d'inquiétude...
-Pas si j'avais été un auteur à succès !
-Tu rêves ! C'est la gloire que tu aimes,pas la Littérature. (p.40)
En exergue
Je préfère les vaincus, mais je ne saurais m''adapter à la condition de vaincu.
Malaparte