Poésie, tu t'éloignes sans apparence de douleur,
Cela fait longtemps déjà.
Mais les arbres et les routes sont toujours là,
Les maisons résistent, les matins ré-apparaissent
Avec la liberté sans déchirure des vents,
La suave pluie, les baisers de rencontre, ...
Ainsi les voix que nous aimions sont à jamais
Glacées, captives de l'ombre et de l'opacité,
Sauf un enfant peut-être qui aura perdu le sommeil
Et qui regarde
l'éblouissante nuit.