LE DERNIER SOUFFLE
Paroles d'oubli si exactes à la frontière du fou.
L'oiseau trace les contours du paysage : au loin
La forme est pleine où le cœur enfouit ses veilles,
Un bref instant, une phrase dans le dédoublement du sens,
Une étrange saveur. Et si le feu effaçait tout ?
Et si j'étais ce voyageur aveugle pour qui le passé
Dort ? Il en appelle au printemps du souffle, à
l'étreinte qui ne se dénouera pas, couleur d'être,
Sentier aux confins de l'imperceptible, il cherche,
Mais tout est brouillé, sans personne, sans trace,
Il défie la mer qui tient son rôle d'aventure, il
Revient encore une fois à lui-même, aux grimaces
Du songe, quelquefois une porte bat, illisible,
Dans la pénombre où sont les frémissements.
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