La terreur ne dure pas indéfiniment. C’est impossible. Ça demande trop d’énergie de l’entretenir. Et, à vrai dire, la terreur naît de la rencontre avec l’inconnu. Mais quand c’est arrivé un nombre suffisant de fois, quand tu as été systématiquement violenté, battu, soumis, ce n’est plus l’inconnu, n’est-ce pas ? Le même geste dont la perversité t’a un jour choqué, blessé, humilié, devient la norme. Voilà ce que sont désormais tes journées. Voilà la vie que tu mènes. Voilà ce que tu es devenu.
Un spécimen de la collection.