Lisa Worrall

— Bon sang, comment es-tu passé au travers de mon gaydar si minutieusement réglé ? ricana Will en dessinant paresseusement d’un doigt des huit autour des tétons de Scott.
Il sourit à la façon dont celui-ci se cambra sous ses caresses et il mordit sa lèvre inférieure lorsque son regard bleu et assombri, croisa le sien.
— De la même manière que tu es passé au travers du mien, rétorqua Scott en fronçant les sourcils. Même si la petite amie ne m’a pas aidé. Hé, ne lui ai-je pas parlé au téléphone lorsqu’elle a appelé au bureau ?
Will sourit largement et acquiesça d’un signe de tête, flattant de son ongle le téton durcissant de Scott.
— Ma sœur, Amy.
— Je devrais t’arrêter pour avoir trompé un agent de police.
— Tu vas me menotter ?

— Vous savez ce que j’étais en train de me demander ? interrogea Will sur le ton de la conversation.
Les deux hommes cessèrent immédiatement de ricaner et se mirent au garde-à-vous, le reconnaissant de façon évidente.
— Monsieur ? dit le plus âgé des deux en s’éclaircissant la gorge.
— Je me demandais ce qui allait arriver ensuite, continua-t-il. Vous qui faites votre boulot à maintenir ces abrutis hors de ma scène de crime ou… moi qui m’assure que vous écriviez des amendes jusqu’à votre retraite.
— Oui, Monsieur. Pardon, Monsieur.

« Les lèvres de Will s’entrouvrirent, et sa langue se colla à son palais soudain desséché. Il ne put détacher ses yeux de la vue de Scott, qui faisait glisser son pantalon de survêtement le long de ses hanches avant de s’en débarrasser d’un mouvement de pieds. Pas plus qu’il ne put cesser de fixer les courbes de ses fesses rondes, étroitement moulées dans un slip noir, ou la façon dont les muscles de son dos roulèrent sous sa peau quand il passa le débardeur qu’il portait par-dessus sa tête pour lui faire rejoindre son pantalon. Lorsque Scott se tourna vers le lit, Will eut un mouvement de recul et sa tête percuta le coin du sèche-serviettes électrique fixé au mur. Les contours du sexe de Scott se dessinaient clairement sous le tissu en coton de son sous-vêtement, et Will sentit sa langue se faufiler inconsciemment entre ses lèvres pour les humidifier.
Reportant son attention sur son reflet, il remarqua le rouge qui ornait ses joues et secoua la tête dans l’espoir que le souvenir du corps presque nu de Scott, que ce corps séduisant, musclé, bronzé — Oh ta gueule ! — sorte de son esprit. »