AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de YannD51


Zhang Beihai prit congé de son père. Au moment de sortir de la chambre, il observa encore un instant à travers la vitre enchâssée de la porte son père, abandonné par la lueur du soleil, enveloppé par la pénombre. Ses yeux transpercèrent l'obscurité et remarquèrent les dernières lueurs du crépuscule projetées sur le mur. La lumière ne tarderait pas à s'évanouir, mais c'était à cet instant précis qu'elle était la plus belle.
Les derniers rayons du jour illuminèrent aussi les vagues déferlantes d'un océan de furie. Des colonnes de lumière lardèrent les nuages tumultueux de l'ouest et tachèrent d'or la surface de l'eau, telles des pétales de fleurs tombées du royaume des cieux. Par-delà ces pétales, des nuages noirs dessinaient un monde aussi obscure que la nuit, tandis que se levait une tempête, rideau divin suspendu entre ciel et mer. Il ne resta bientôt plus comme source de lumière que de brefs éclairs foudroyant l'écume neigeuse crachée par les vagues. Au creux d'un de ces pétales d'or, un destroyer se trouva bientôt à la crête d'une déferlante née dans les abysses et, dans un grondement terrible, sa proue se heurta à un mur de vagues qui souleva une écume si monumentale qu'elle aborda avidement les dernières rémanences de clarté vespérale, comme un gigantesque oiseau mythique déployant ses immenses ailes d'un or aveuglant...
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}