Liza Kerivel

Un touchant petit roman sur une femme qui vécut au début du 20ème siècle, la grand-mère de l’auteure. Née en 1921 elle entre aux “fritures” au Guilvinec à l’âge de 13 ans.



A partir de là sa vie ne sera que trimer, 14 à 17 heures par jour ; se faire exploiter, suivre les sardines le long de la côte Atlantique, puis épouser un homme qu’elle n’aurait pas choisi. Elle ne voulait pas se marier, elle ne voulait pas d’enfant ; elle en aura 3 !



Elle a appris très jeune à ne pas se faire remarquer, à avoir honte et avoir peur même : honte de parler le breton, interdit dans les écoles, peur de mal faire et être jugée ! Elle fera tout pour que ses enfants aient une éducation qui leur donnera le choix, malgré la misère due à la saisonnalité de la pêche.



Un roman de femme, sur une femme mais qui représente toutes les femmes de cette époque, dans ces ports et ces conserveries mais ailleurs aussi car les femmes n’ont jamais eu le droit de s’exprimer où qu’elles soient ; la misère ne faisant que les aliéner un peu plus !



Beaucoup de tendresse dans cette écriture, du respect et de l’admiration pour cette vie dure qui n’a pas laissé de place à l'expression des sentiments. La plume est douce, si c’est possible de dire ça, et augmente le respect que l’on ne peut que ressentir pour cette femme, pour ces femmes dont on peut difficilement imaginer les conditions de vie tant elles sont loin des nôtres !



Un joli papier, une belle eau-forte en couverture et une édition régionale, renforcent le plaisir de la lecture et l’impression d’entrer dans l’histoire.



#mauvaisdepart #massecritiquebabelio #goatereditions



Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Riquiquis 2022

Masse Critique janvier 2022

Dans ce court roman, il est question de la souffrance d'une femme dont l'homme est parti, pour toujours. Seule avec de jeunes enfants, elle survit, au jour le jour, tentant de surmonter la douleur et le manque. Elle perd parfois pied, secourue par l'ainé de ses fils qui, non seulement veille sur sa mère, mais aussi sur son petit frère. Cette femme ne veut voir personne, s'enferme dans son chagrin, devient asociale. Personne ne peut partager sa souffrance. Une descente aux enfers s'engage qui sera suivie d'une remontée progressive à contre-courant, parce que la vie finit (presque) toujours par reprendre le dessus.

Les phrases de Liza Kerivel sont courtes, nerveuses. Le style est travaillé. Il n'y a aucun pathos dans ce texte mais beaucoup de justesse dans l'analyse de la douleur.

C'est un texte poignant et percutant, qui se lit d'une traite
Lien : http://sylire.over-blog.com/..

L'incroyable Madame Léger est un petit livre très coloré et très sympa à lire aux enfants. Reçu lors d'une masse critique, j'ai eu plaisir à parcourir ses illustrations et à en retirer la moralité suivante : Il faut toujours croire en ses rêves, malgré les difficultés que l'on peut rencontrer. Et peu importe les embûches , si l'on est bien entouré, on les surmontera toujours.

Je ne l'ai pas encore lu à mes filles, mais ça ne saurait tarder car malgré leur jeune âge, je pense qu'elles peuvent comprendre l'intérêt de l'histoire.

Elles l'ont d'ailleurs déjà feuilleté et ont hâte que je leur lise.



Merci à Babelio et aux éditions Goater pour la découverte de ce petit livre.

Un livre pour les enfants qui aborde la thématique du chômage, en voilà une idée originale ! Je n'étais encore jamais tombée sur un album jeunesse traitant de ce sujet. Et je trouve le pari de Liza Kerivel plutôt réussi ! "L'incroyable Madame Léger" et ses jolies illustrations parle de la fermeture d'une usine de textile qui va faire perdre leur travail aux parents d'une petite fille.



Traitée du point de vue de l'enfant, c'est presque une bonne nouvelle car ses parents peuvent enfin lui accorder plus de temps : "C'était la première fois qu'on serait tous en vacances pendant deux mois. J'étais si contente d'avoir appris cette bonne nouvelle. Presque soulagée !". Peu à peu, la petite fille qui pensait que ses parents retrouveraient du travail en un rien de temps, car ce ne sont pas les usines qui manquent, va réaliser que cela prend plus de temps que ce qu'elle pensait. Puis Madame Léger apparaît dans leur vie, une sorte de conseillère du travail. Vue ici comme une gentille sorcière, elle va aider la maman de la petite fille à réaliser sa reconversion professionnelle.



Cet album jeunesse nous a plu à mon fils âgé de 4 ans et à moi. Les illustrations gaies et colorées de Sandrine Massuger accompagnent parfaitement le récit, et je trouve très malin d'aborder la perte d'emploi du point de vue d'un enfant. Cela reste bien sûr un livre pour enfant, parfois un peu loin de la réalité (on ne parle pas du manque d'argent par exemple) mais j'aime le message qui est passé, toujours rebondir malgré les difficultés, croire en ses rêves et ne pas les perdre de vue même à l'âge adulte.

Liza Kerivel, Métamorphose de la fuite et des saisons, chez MLD.



La première impression est bonne, car l’écriture rend sympathique la vieille femme, bancale, contrainte par un urbanisme galopant, d’abandonner une maison bientôt entourée de nouvelles constructions. C’est la première histoire qui se poursuit dans le nouveau décor d’un lotissement …. où une jeune femme disparaît inopinément.



On voit par les intertitres que les sujets relèvent de l’actualité : « un peu plus de la moitié des femmes disparues ont été retrouvées dans les huit jours consécutifs au signalement de leur disparition », formule qui aura une variante, tandis que des petites phrases jalonnent le récit : « le bruit court …» qu’on devine puisées dans la presse locale.



En clair on s’intéresse à l’habitat, aux mentalités dans les lotissements où une bonne entente repose sur l’exclusion des problèmes et des gêneurs.



Opinion collective sujette à l’ironie de l’auteur qu’on devine attentive au sort des femmes et peu encline à admettre les idées reçues des « nouveaux beaufs ».



La focale du récit se resserre sur le foyer de la femme disparue, un père un peu gauche, un enfant silencieux, tous deux éprouvés par l’absence de la mère de famille. Pour la « chute » de l’histoire, la vieille femme, appelée « vieille folle » reprend du service…



L’ensemble se lit vite, et m’a paru un peu décousu. On devine que Liza Kerivel dans ses interventions ne donne pas dans l’optimisme sur l’évolution d’une société cruelle, sous des apparences égoïstes et bien convenables

Un texte très à part, en dehors des codes habituels, court, élégant, très fin.

Métamorphose de la fuite et des saisons est une lecture intéressante sur les thèmes de la disparition, de l'absence avec un dénouement vraiment inattendu.

Une très belle découverte parmi les 8 romans en lice pour le prix des lecteurs Fernand Pelloutier 2015.

J'adore les histoires de moufle, alors quand l'histoire se passe en Bretagne en bord de mer et que les animaux se retrouvent dans une botte, c'est trop chouette ! Avec en plus une fin qui sensibilise les enfants au nettoyage des plages, je dis bravo ! Mes élèves de CP vont être ravis de découvrir cette histoire au retour de la classe de mer.

Une belle traversée du XX ème siècle à travers la vie de la grande mère de l'auteure.

Une dure vie de labeur ouvrière qui ne laisse place ni au plaisir ni à l'apitoiement.

Ce qui m'apparaît intéressant en plus de ce témoignage, c'est l'héritage laissé derrière cette vie et l'avenir de ses enfants et de ses petits enfants loin de la Bretagne.

Un jour de tempête, une botte jaune est échouée sur la plage.

S'en suit une série d'animaux marins qui vont vouloir utiliser la botte comme abris.



Une très chouette revisite du conte de la moufle. Les rimes présentent dans le texte apportent une très bonne dynamique de lecture.

Les planches sont très jolies et colorées. C'est parfait pour expliquer aux petits de toujours voir des choses du bon côté, leur apprend à rebondir malgré les difficultés et surtout à ne jamais oublier leurs rêves d'enfants

Ce roman nous raconte la vie de Marie Coïc, la grand-mère de l’auteure, qui est née en 1921 et qui a donc connue une vie bien différente de celle qu’on mène aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé ce roman car dès qu’on se plonge dedans on perd la notion du temps. Le style de l’auteure à un côté très poétique qui m’a énormément plus. De plus, beaucoup de recherche ont été mené pour écrire ce roman et en suivant la vie de Marie on suit en même temps la vie de toute une génération de femme qui travaillait la sardine. Etant née dans les années 2000 j’ai adoré lire se roman qui nous montre la vie de nos arrière-grands-parents et grands-parents. J’ai été très émue à plusieurs reprises ! Je respecte énormément le travail de l’auteur pour se magnifique roman et je vous le conseil !



Ma note : 18/20 : Un roman émouvant sur la vie d’une femme qui n’a presque jamais eu le choix de décider dans sa vie mais qui comme beaucoup on fait de leur mieux pour leur famille

#Frimousse
Lien : https://lecturesdefrimousse...

Ce livre m'a vraiment désappointé .

Bien sûr c'est un récit de la vie très difficile d'une femme du Guilvinec qui travaille dans "la friture" (c'est à dire le traitement des sardines et autres poissons) dans des années où le travail était très dur et la vie des femmes très douloureuse : les maris marins , souvent alcooliques pour se remettre des frayeurs connues en mer et de nombreux enfants à élever dans des conditions de logement et des moyens financiers très aléatoires .

Mais l'écriture abrupte m'a gênée ,les phrases sont courtes,saccadées,j'ai eu du mal à entrer en empathie avec cette femme .

C'est un récit écrit plus pour que l'auteure comprenne et explique à sa famille le vie de cette grand mère qu'elle a un peu connu.

J'ai préféré la partie qui raconte sa vie lorsqu'elle a arrêté de travailler et aussi ce surprenant voyage aux États Unis .

C'est une étude sociologique d'une société particulière .

Malgré la dureté du sujet j'aurais préféré plus de rondeur dans l'écriture .

Pour moi c'est un reportage journalistique témoin d'une époque .