A la suite du steward, j’avance vers l’avant de l’avion, je franchis le rideau qui sépare la classe économique de la classe supérieure et je découvre mon siège, sur la première rangée juste après le cockpit. Super, je vais arriver à Paris avant tous les autres passagers. Je salue mon voisin, un patron dont la société a dû débourser plusieurs milliers d’euros pour ce voyage, je l’apprendrai par la suite. Cela ne se fait pas, mais je pourrais embrasser le steward.
Comment allons-nous nous y prendre pour vivre quotidiennement les uns avec les autres, dans ce pays que nous ne connaissons pas (Auroville) loin de nos familles, sans repères culturels, perdant peu à peu nos habitudes d’occidentaux, vêtus... d'un pagne, nous nourrissant de curry brûlant, quand nous sommes incapables de nous supporter, après seulement quelques centaines de kilomètres ?