AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Loïck Roche (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La comédie du management

"La Comédie du management" est la suite de "Psychanalyse, Sexualité et Management".

Ici, l'auteur fit la description sans concession du fonctionnement et des maux de l’entreprise : recherche du pouvoir et des honneurs, stratégies individuelles, perversions en tous genres, manipulations, disqualifications des collaborateurs, souffrance au travail, communication dévoyée.



Il illustre ses explications d’exemples tirés de la Comédie Humaine de Balzac et de morales des fables de La Fontaine. C'est ce qui fait aussi l'originalité de cet ouvrage et lui donne un intérêt, au-delà des problématiques d'entreprises abordés.



L'Idée que les managers reproduisent et reflètent dans leur management une fixation à un certain stade infantile de la sexualité (oral, anal, phallique, génital) est séduisante. Là où je suis en désaccord avec l'auteur c'est lorsqu'il défend l'idée que le non manager doit assumer une part d'homosexualité, donc sa bisexualité. C'est très contestable, voire délirant. L'hétérosexualité stricte est une orientation parfaitement saine. Mais cette idée est un détail dans l'ensemble des idées développées.



Cet ouvrage est passionnant de bout en bout, écrit dans un style vif, littéraire, enthousiaste. Voir extraits en citations



Commenter  J’apprécie          10
Le manager, le migrant et le philosophe

Ce recueil écrit par Loïck Roche propose ici des chroniques écrites au jour le jour et sur quatre années. L'auteur se propose de mettre en perspective les responsabilités du manager dans le mieux-vivre et mieux-être ensemble. Toutes les thématiques abordées prennent tout leur sens lors de grandes crises telles que les attentats de novembre 2015, les migrants, Alep ou les manifestations des Gilets jaunes. On comprend alors que le manager et l'entreprise ont leur place dans la société et doivent prendre leurs responsabilités. L'auteur, docteur en psychologie et docteur en philosopie, nous donne matière à réflexion.

J'avoue que j'avais pris un peu de retard pour lire cet ouvrage reçu lors d'une opération Masse critique. Le lire pendant la crise que nous traversons actuellement, le confinement et la peur d'une pandémie prend alors une toute autre dimension : est-ce que l'économie doit toujours s'opposer au bien commun ? J'ai lu avec beaucoup d'intérêt également la chronique sur l'état d'urgence et nos libertés individuelles ainsi que celle portant sur l'aide aux autres à nos risques et périls.

Un livre que je recommande pour nourrir nos réflexions. Vous pourrez sur certains sujets ne pas être d'accord avec l'auteur mais il vous fera vous poser des questions.
Commenter  J’apprécie          10
Le manager, le migrant et le philosophe

Un petit recueil de chroniques sur l’état de la société, sur les dirigeants et les managers, sur la façon de comprendre le monde. Intéressants points de vue. L’auteur est le DG de l’Ecole de Management de Grenoble, qui forme donc de futurs managers, étudiants ou en formation continue de managers actuels.

Ce recueil débute le 15 novembre 2015 à la suite des attentats. Il écrit pour aider puis pour réfléchir à l’après, aux grands défis humains (défense de l’environnement, au bonheur ( ou souffrance) au travail...). Souvent du point de vue du dirigeant (politique ou d’entreprise). Ce sont différentes réflexions sur l’évolution du poste de dirigeant, tout ça dans la bienveillance et l’écoute de l’autre. On adhère ou pas. Mais il faut le lire pour savoir :)

Ce n’est pas un essai mais juste un ensemble de réflexions qui nous permettent justement de réfléchir sur ces sujets. À lire et à relire de temps en temps.

Je remercie Babelio de m’avoir choisi pour lire ce livre et un grand merci aux editions PUG presses universitaires de Grenoble de me l’avoir offert
Commenter  J’apprécie          10
La théorie du lotissement

Opération Masse critique.

Je termine cette lecture vraiment déçu. Le titre et la 4ème de couverture m'avait mis dans l'attente d'un essai mêlant sociologie et économie avec un angle d'attaque innovant, le genre de changement de perspective qui font du bien en ces périodes de marasme généralisé.

C'est ce que tente de proposer l'auteur mais aucune trace de sociologie ou d'économie, ni d'étude de cas sous un angle un minimum scientifique, ni même de proposition innovante.

Sur le fond, je suis totalement d'accord avec le message qui pourrait se résumer à "Soyons bienveillant". Travaillons et vivons avec bienveillance, tout ira mieux! Qui pourrait soutenir le contraire? J'adhère également à l'idée que le changement doit être individuel.

Par contre, la proposition de changement consiste à ce que tous les français basculent dans la bienveillance, un genre de basculement anthropologique de masse déclenché à la lecture de ces quelques pages apparemment... La croissance repartira, les hommes politiques deviendront vertueux, le plein emploi, etc... Je doute que l'on y arrive, désolé... Il me semble que, pour préparer le basculement, l'auteur a oublié quelques détails concernant la nature du capitalisme, la société de consommation, le système politique, le système médiatique, les phénomènes de classe, etc...

Soit l'auteur a seulement publié une introduction à sa théorie et garde toute l'analyse sérieuse de son changement de paradigme pour de prochaines publications, soit il essai de se faire remarquer en tant qu'auteur de discours politique mielleux et sans réalité.

PS: il est quand même réjouissant qu'un directeur d'école de management mette la bienveillance comme valeur centrale dans la société.

PS2: Si vous cherchez un livre "qui fait vraiment du bien" sur le même thème, lisez Frédéric Laloux - Reinventing Organizations.
Commenter  J’apprécie          10
Psychanalyse, sexualité et management

SOMMAIRE

1. Psychologie, psychanalyse et entreprise

2. Cadre de travail

3. Stades du développement et théorie de la sexualité

4. le manager "oral" ou le manager "timocratique"

5. le manager "anal" ou le manager "oligarchique"

6. le manager "phallique" ou le manager "tyrannique"

7. le manager "latent" ou le manager "aristocrate"

8. le manager "génital" ou le manager "démocrate"

9. Des hommes et des organisations

10. Point de vue de l'analyste

Conclusion





Passionnant essai de 1995 qui explique les cinq principaux profils de manager et de management individuel à travers la fixation, avec des nuances et mélanges possibles, aux stades infantiles de la sexualité : oral, anal, phallique.

Dans leur conduite des hommes et leurs choix d'organisation, les managers reproduisent inconsciemment les schémas du plaisir ancrés dans leur personnalité depuis leur enfance.



Ainsi le manager oral resté au stade oral se caractérise avant tout par l'utilisation du langage et du langage oral pour exister. C'est un séducteur qui aime à s'entourer de collaborateurs qui le flattent. Il est sociable, narcissique, optimiste, généreux. Il a le fantasme de toute puissance.



Les caractéristiques du manager anal : ordonné, scrupuleux, économe, obsessionnel, entêté, vindicatif. Il a souci de la maîtrise et du contrôle.



Le manager phallique se caractérise par : la loi du plus fort, la loi des intérêts individuels, aime la dépendance des nouveaux embauchés pour exercer sa domination; Son mode de relation est l'agression/soumisison.



Le manager latent admet le doute, mais il intellectualise trop, il se coupe de ses affects, il fuit les émotions et les sentiments. C'est un technocrate. Il est plus évolué que les trois autres profils mais il n'assume pas encore sa ses insuffisances. Il a le désir d'être parfait, c'est un technicien du management. Il a renoncé au fantasme de toute-puissance. Il préfigure le manager équilibré,pleinement efficace qui est le manager génital. qui a dépassé le stade de l'intellectualisation pour vivre le management avec son coeur.



Le manager génital cultive le zéro mépris, il cherche à faire fructifier tout le potentiel de ses collaborateurs, a conscience de ses limites, sait s'entourer et encourager. Il utilise la méthode critique. Il travaille sur les erreurs. Il a renoncé à être dépositaire de la vérité.



En conclusion, l'auteur développe sa vision du management efficient avec le manager génital : ne pas vouloir savoir ce qu'il y a dans la têtes de ses collaborateurs, ne pas chercher à changer les hommes ni à les motiver par des manipulations et des outils managériaux, simplement faire en sorte que chacun se sente bien dans on travail, respecté. le manager doit acquérir une musculature et une souplesse psychique faite d'humilité et de connaissance de soi.



J'ai adoré cet essai lu il y a un certain nombre d'années maintenant, re-parcouru. Je suis surpris d'être le premier à en parler sur Babelio. L'approche est originale et pertinente.



En 1995, l'auteur, docteur en psychologie, consultant en management, était professeur de ressources humaines à Sup de Co Grenoble, devenue depuis Grenoble Ecole de Management. Il en est aujourd'hui le Directeur.
Commenter  J’apprécie          00
Le manager, le migrant et le philosophe

Prendre du recul en regardant dans le rétroviseur et en tirer quelques enseignements et réflexions sur des sujets sociétaux qui concernent tout un chacun, voici ce que nous propose l'auteur Loïck Roche.

En cette période de crise sanitaire, certaines chroniques résonnent tout particulièrement : le sens au travail, les signes de reconnaissance, le bien-vivre ensemble, la vision pour notre pays et nos territoires au moment où les fractures sociales deviennent plus que criantes....

Nous sommes invités à la lecture de ces chroniques à réfléchir à notre rapport à nous-mêmes, aux autres, à notre place dans la société, à notre rapport au monde. Il s'agit certes d'un vaste programme mais il est intéressant.

A l'heure où une crise semble remettre en question certains schémas économiques, où l'organisation du travail a été chamboulée etc.... raisonner, philosopher parait nécessaire.

Le 4 Janvier 2019, l'auteur formulait des voeux pour la France et citait les vers suivants de Maupassant :

"Moi, je voudrais des fleurs, le soleil bienfaisant

Un livre, vers ou prose,

Du tabac de Turquie, un ami complaisant,

Qui fume, rit et cause,

Et suivant ma pensée errante qui s'enfuit

Dans la fumée éclose,

Je laisserais passer les chagrins et l'ennui

Devant ma porte close".



De circonstance aujourd'hui.

Commenter  J’apprécie          00
La théorie du lotissement

Loïck Roche, tel qu'il l'indique sur la couverture de son livre, donne au lecteur les "clés pour réussir le monde de demain". En quelques chapitres courts mais très bien écrits, il explique comment les citoyens d'aujourd'hui ont perdu l'éthique de la responsabilité au profit d'une éthique de conviction. L'individualisme et l'intérêt particulier ont pris la place de l'intérêt général et fragilisent les fondations de notre société. La théorie du lotissement démontre ainsi que la valorisation de l'autre et le "bien vivre ensemble" sont nécessaires à un meilleur fonctionnement de la société.

L'auteur étaye ses propos d'exemples simples, faciles à comprendre, ainsi que de références philosophiques et économiques.



Un ouvrage à mettre entre toutes les mains !



Je le conseille également à des élèves de Terminale et aux étudiants pour compléter leurs cours de philosophie et d'économie et pour leur culture générale.



Un grand merci à Babelio et aux éditions des PUG pour cette belle découverte !
Commenter  J’apprécie          00
La théorie du lotissement

Si vous êtes amateurs d'interdisciplinarité, des lectures croisées et de la réflexion qui passe à l'action, vous vous approchez de votre prochaine lecture. Le postulat de base est que puisque ce qui affecte notre environnement, notre concurrent, notre voisin nous affecte également, autant agir selon les principes de respect et d'excellence car chacun en récoltera le bénéfice. L'idée a le mérite d'être très simple, accessible à tous et exploitable de mille façons.

En quelques chapitres très bien structurés, l'auteur développe le thème de la lassitude par rapport à une concurrence teigneuse et incite aux développements de cercles vertueux. Si vous êtes amateurs de citations, préparez-vous à un plaisir de gourmet car elles sont nombreuses ; personnellement, je viens d'acquérir 'Surveiller et punir' de Foucault grâce à l'évocation qu'en fait Loïck Roche et j'adore le fait qu'un auteur me donne envie d'aller lire ailleurs.

Quant au message, que vous soyez yogi, chimiste ou enseignant, vous comprendrez aisément que :

 Plus de paix en moi, c'est plus de paix dans le monde => pour tous les gens que je croise aussi puisque 'ma paix' rayonne;

 Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme => la jalousie, l'hyper-compétition, la concurrence de tous contre tous se transforment puisqu'elles créent des dépressions, des épuisements professionnels, du chômage. Ces conséquences négatives sont subies par tous, que ce soit directement par le biais du remplacement des collègues en souffrance ou indirectement via le financement de la sécurité sociale ;

 Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites => la violence faite aux autres, qu'elle soit martiale ou économique, me/nous frappe aussi puisque les demandeurs d'asile affluent, les démunis se tournent vers les institutions publiques, les victimes peuvent devenir bourreau ou encore kamikaze ;

 Bref, mieux vaut allumer une chandelle que pester contre l'obscurité, etc.

C'est évidemment bien mieux formulé dans l'ouvrage que je vous incite à lire pour ses vertus salutaires. L'opposition entre l'éthique de conviction, qui n'engage à rien, et l'éthique de responsabilité, qui force le respect, est un concept fort porteur qui devrait être soumis à la réflexion de nos édiles (voir citations).

Il me faut toutefois formuler certains avertissements ou plutôt quelques réserves.

Tout d'abord, le sous-titre "Les clés pour réussir le monde de demain" et la taille modeste du livre m'ont fait penser à certains articles du Reader's digest des années 1980 qui promettaient de doubler son cercle d'amis en 15 jours ou de perdre 30 kilos sans jamais les reprendre. Si des jeunes loups aux dents longues acquièrent le titre dans l'espoir de devenir le maître d'un bassin de requins, ils s'exposent à certaines déceptions... Quoique, vu la formation de l'auteur et une partie du "public cible" (hautes écoles françaises soit l'image d'Epinal de l'hyper-concurrence), ce malentendu est peut-être le résultat d'un marketing machiavélique qui serait fort réjouissant. Un bémol à cette critique s'impose, le quatrième de couverture est un excellent résumé et devrait écarter les lecteurs les plus enclins à être déçus par cet ouvrage.

Ensuite, la lisibilité du livre est une montagne russe. Certains passages pourraient être exploités avec fruit auprès d'élèves d'école primaire en cours d'éducation civique, d'autres nécessitent une formation philosophique plus poussée que le bac +6 en sciences humaines dont votre humble commentatrice dispose. Ainsi, les références à Paul Ricoeur et Jérémie Rostan (p.26) m'ont rappelé que mon examen de morale en deuxième candidature avait été réussi dans la douleur. Une leçon d'humilité peut être fort enrichissante, en tout cas en termes d'idées de lecture ou de piste à exploiter, mais c'est également assez déconcertant et ces variations pourraient inciter certains lecteurs à retrouver la constance ou l'accessibilité, que ce soit grâce à Spirou ou Schopenhauer.

Enfin, ma dernière critique porte sur la dimension franco-centriste de l'ouvrage qui aurait pu être atténuée. Certes, chaque lotissement est décrit comme la partie d'un lotissement plus grand et certains passages liés à l'écologie ont une vocation universelle. Le départ de l'ouvrage est un conflit de voisinage (ou une querelle de fratrie ?) entre établissements d'enseignement voisins et il convenait de bien planter le décor pour ouvrir le débat. Mais la capacité des espagnols à s'indigner, celle des grecs à tout remettre en question et celle des belges à faire grève (quoique, la supériorité française en matière de grève impose pour l'instant le respect) pour n'en évoquer que quelques unes peuvent donner aux débats contenus par l'ouvrage une dimension bien plus grande.

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Loïck Roche (24)Voir plus

Quiz Voir plus

Jeu du vrai ou faux [44. Onomatopées animales]

1. Le son caractéristique des congénères réels de Woody Woodpecker est «pic! pic! pic!».

VRAI
FAUX

10 questions
54 lecteurs ont répondu
Thèmes : animaux , onomatopées , sons , bruitCréer un quiz sur cet auteur

{* *}