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Citation de born2fly


Le hall, la réception, la porte, je suis dehors. Personne. Je cherche un taxi. Pas de taxi. L'aube est glacée. Mon portable sonne. J'ai un message. Que peut bien me vouloir Gabrielle à cette heure-ci ? Une angoisse sourde m'étreint la gorge. Mes doigts engourdis par le froid ne parviennent pas à appuyer sur cette putain de touche. Le message défile enfin. Une phrase. Une seule. Je la lis. Je la relis. J'ai trop pleuré, je ne peux plus.

Je m'effondre.

Place Vendôme à sept heures du matin. Une fille à genoux qui mord sa main ensanglantée. Et qui hurle. Qui hurle une plainte incohérente. Comme si le désespoir avait pris forme. La forme d'un cri. Je crie la fin d'un rêve, je cris la fin du monde. Je crie la fin de l'homme que j'aime et qui s'est planté comme un con, en sortant de boîte, dans sa caisse à cinq mille balles qui n'a même pas été foutue de le préserver. Mort sur le coup. Mort. Je crie l'atroce réalité de cette vie de merde qui donne, et qui reprend. Je crie ce qu'on a vécu, ce qu'on aurait pu vivre encore. Je crie ce qu'il est. Etait. Ce qu'il aurait pu devenir. Je crie ma détresse, ma douleur, mon amour, mon amour, mon amour...
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