À cent jours des Jeux Olympiques, remontons le temps
En 1924, Paris accueillait déjà les Jeux. A l'époque, des épreuves artistiques et culturelles intégraient la compétition.
Avec humour et légèreté, mais aussi avec force détails et anecdotes, Louis Chevaillier nous raconte ces Olympiades d'autrefois
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En 1927, aux États-Unis, Buster Keaton sort le film College (Sportif par amour en français). Un classique ! Lors de la remise de diplôme de fin d’année, le gringalet lunaire s’y insurge contre le règne du sport : « L’avenir des générations dépend du cerveau et pas de sauter le disque ou de passer le javelot ! »
Le métropolitain il tangue
et je crois voir cet imbroglio de voix
enfler et tourner
à croire que seuls ceux qui lisent
sont muets
si d’autres défrisent
C’est l’ombre d’une ville sur les tempes du Nil
où l’œil racé s’envole
vers d’autres vignes
aux bonnes heures la crue est telle que
je ne sais plus penser
Le premier février 1909, en une époque riche en publications éphémères, le numéro un de la Nouvelle Revue Française marque le début d'une aventure intellectuelle inédite. Celle d'une critique militante toujours soucieuse d'objectivité qui sera bientôt parole d'évangile. Les six créateurs ont de vingt-neuf à trente-neuf ans. Autour de Gide, se réunissent Ghéon, Schlumberger, Copeau, Arnauld et Ruyters. Pas de programme, sinon la tâche que promeut Schlumberger sous le patronnage de "Du Bellay" : "défense et illustration de la langue française". Entendez par langue, la culture, par défense, la réponse, riposte d'un organisme vivant à toutes les influences bonnes ou mauvaises. L'exigence est de mise, la référence au XVIIème siècle suit. L'ouverture au domaine étranger se fera très vite.
Cent ans plus tard, joyau des éditions Gallimard, la NRF demeure terre vivante, ouverte aux maîtres du passé, aux écrivains de demain, attentive à la littérature en train de se faire...
(extrait de la présentation de l'édition parue chez "Folio" en 2009)
JEAN GUERIN
"Les contes du chat perché" de Marcel Aymé
Mr Marcel Aymé a eu la bonne fortune de délivrer un chat dont la moustache se trouvait prise sous l'écorce d'un arbre. Le chat, pour marquer sa gratitude, a conté quatre histoires à Mr Aymé. Cela se rencontre tous les jours.Ce qui est moins courant, c'est l'air mi-figue, mi-raisin, dont Mr Aymé rapporte ces histoires ; son naturel, sa malice et son propre amusement de conteur ; et surtout l'absence de puérilité dans des contes destinés aux enfants.
Le chat de Mr Marcel Aymé semble un peu las dans son dernier récit. On en serait affligé, si un nouveau conte ne venait de paraître, ce qui est excellent et en fait attendre d'autres.
Matin
Donne-nous le café quotidien
les brumes de l'aurore la nuit demeure sous
les cernes bientôt le soir et le week-end
c'est le matin
En calèche en métro
chacun part au bureau
sous son cartable le matelot ne proteste pas
et ma voisine sourit
Non je ne lâcherai pas mon strapontin
Entre les ombres qui naissent
le jardin se sent seul
toutes grilles fermées
le balayeur en tenue jaune prend des allures de totem
la croix pharmaceutique danse une note psychédélique
J'ai vérifié dans ma glace
mon enthousiasme le caractère 100% naturel
de mon rire
je pars vivre dans la foule
I
sais-tu voler papillon
sais-tu voler papillon
de souvenirs en souvenirs
ricochés baisers papillon
et l’hirondelle sais-tu voler
d’amour et de vertige
mon hirondelle sais-tu pleurer
sais-tu sourire
quand l’amour fait trois pas
sais-tu pleurer sais-tu rire
un deux trois
le bonheur fait trois pas
p.34
nous étions deux amants qui préférions l'été
fols enfants dites fous d'aimer
notre amour est si las
ô de trop de fumée
nous étions deux amants qui préférions l'été
et qui la chantera
la dernière joie
le dernier baiser
je veux aimer encore
mon cœur est en forêt