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Citation de migdal


migdal
06 septembre 2022
Je savais pas quoi penser moi toujours. J’étais pas dans l’état de réfléchir trop fort. Tout de même, en dépit de l'horreur où je me trouvais, ça me tracassait salement, en plus du bruit de tempête que je promenais. II avait plus l'air de rester que moi en fin de compte dans cette saloperie d'aventure. Le canon de loin, j’étais pas très sur de l'entendre non plus. Ça se confondait. Dans l’alentour j’ai vu des petits groupes à cheval, à pied, qui s’éloignaient. J'aurais bien aimé que ça aurait été les Allemands, mais ils n'approchaient pas. Ils avaient autre chose a branler sans doute dans d'autres directions. Ils devaient avoir des ordres. Ici Ie terrain devait être épuisé en fait de bataille. C’était à moi tout seul en somme à Ie retrouver Ie régiment ! Où qu'il pouvait être celui-là ? De penser, même un bout, fallait que je m'y reprenne à plusieurs fois comme quand on se parle sur Ie quai d'une gare quand un train passe. Un bout de pensée très fort a la fois, l'un après l’autre.

C'est un exercice je vous assure qui fatigue. A présent je suis entraîné. Vingt ans, on apprend. J'ai l’âme plus dure, comme un biceps. Je crois plus aux facilités. J'ai appris à faire de la musique, du sommeil, du pardon et, vous Ie voyez, de la belle littérature aussi, avec des petits morceaux d'horreur arrachés au bruit qui n'en finira jamais. Passons.
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