Depuis que les Mongols tiennent la route commerciale entre Orient et Occident, on raconte pourtant qu'une jeune fille seule peut traverser toute l'Asie avec une cruche d'or sur la tête...
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Durant des jours, l'ardent naturaliste en longe le bord à pied (Grand Canyon) , admirant le prodigieux panorama qui s'offre à lui. De son oeil exercé, il observe les couches géologiques, parées de couleurs en arc en ciel, d'une beauté ineffable aux premiers rayons du soleil. Chaque aiguille, chaque clocheton devient alors " un ange de lumière et de chant poussant des alléluias", écrit-il dans un grand élan mystique. Il se sent connecté au monde et par là même à "Dieu", un mot qu'il remplace d'ailleurs volontiers par "Nature", "Harmonie" ou " Beauté", pour évoquer une manière de gouvernance et d'immanence divine.
"Laissez les enfants marcher dans la nature, laissez-les voir le beau mélange et la communion de la vie et de la mort, leur joyeuse et inséparable unité, telle qu'elle nous est enseignée dans les bois et dans les prés, les plaines et les montagnes et les ruisseaux de notre planète bénie, et ils apprendront que la mort n'a pas d'aiguillon, assurément, et qu'elle est aussi belle que la vie, et que la tombe n'a pas de victoire car elle n'a pas de combat. Tout est harmonie divine."