A la lueur des puissants projecteurs de l’arracheuse autotractée, avec au-delà cette noirceur continue et poudreuse des labours et de la nuit froide, je déterrais des heures durant mes hectares de betteraves, et lorsque la musique qui hurlait dans mes écouteurs couvrait le bruit assourdissant des moteurs, cela me permettait de mieux supporter l’ombre organique des fanes de betteraves que je devinais grouillantes à la lisère de mes phares jusqu’au bout de l’horizon. P 14