"On doit savoir pardonner une bêtise et reconnaître les efforts qu'un élève fait pour devenir meilleur."
"C'est avec un peu de recul que je me dis aujourd'hui que nous aurions souvent tout aussi bien fait de nous faire livrer ces matériaux. Cela nous aurait épargné beaucoup de peine, mais nous étions très courageux à cette époque et, surtout, peu argentés. Un sou est un sou quand on a de si petits salaires, on est bien contents d'en économiser le plus possible."
"Vous pourrez toujours penser : pauvre lièvre ! Pauvre aigle ! Oui, mais l'homme aussi a le droit de se nourrir. Dans ce pays si hostile, si loin de toute alimentation, où l'on est si pauvre, un bon lièvre est vraiment apprécié."
"Sont-ils mieux, maintenant, nos petits-enfants devant la télé ou leurs jeux électroniques dans leurs chambres surchauffées ? Je les vois tous avec une telle profusion de jouets qu'ils arrivent à s'ennuyer et réclamer l'école pour retrouver leurs copains. Ils ne savent plus jouer avec des riens, ils n'arrivent plus à inventer, à se fabriquer leur petit jouet. Les enfants, actuellement, comme beaucoup de grandes personnes, deviennent des assistés et se plaignent dès qu'il y a la plus petite panne d'électricité, de télé ou autre soi-disant confort."
Il faut maintenant vite envisager tout en double : une poussette avec berceau à deux places, de la lingerie spéciale. Nous n'avions pas pensé à cela. Le docteur n'avait prévu qu'un gros bébé et il y en avait deux. Ma femme, sans se démonter, à la naissance du second, demanda au docteur : "Il n'y en aurait pas un troisième ?" Et ce dernier grommelant :"Ça ne vous suffit pas ?" "Je ne devais en avoir qu'un ! Alors..."
"Le métier d'instituteur pourrait être le plus beau métier du monde si l'on n'avait pas sans arrêt la hantise de nous voir tomber sur le dos un inspecteur parfois rendu furieux par une lettre de parent accusant le "pédago" de tous les maux de la terre. Si le petit Jean a été puni en classe, c'est toujours une injustice parce que le maître "ne peut pas le sentir", il "a une dent" contre lui, disent les parents.
Mais, que diable !, quand es parents comprendront-ils que l'instituteur n'agit que pour le bien de leurs enfants."
"Pourquoi ne laisses-tu pas tomber tous ces à-côtés ?, me demandent les copains.
Oui, pourquoi je continue d'entretenir tout ceci ? Pourquoi se crever, se forcer sans arrêt ? Peut-être est-ce pour vivre, seulement."
"Maintenant, dans nos villes et villages, s'il y a une coupure de courant, plus rien, plus de musique, la fête est finie. A-t-on besoin de tous ces artifices alors qu'une seule petite loupiote peut éclairer une piste de danse."