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EAN : 9782917395486
193 pages
L'édition à façon (01/12/2015)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Lucien Nevière est né en 1938 d'une famille d'agriculteurs. Il n'a pas pu travailler la terre, car l'exploitation n'était pas bien grande, c'est son frère aîné qui est resté à la ferme.
Après avoir passé son bas, il se lance dans l'enseignement - un peu poussé par sa mère et son institutrice. Il a été instituteur remplaçant dans une vingtaine d'écoles des Alpes-de-Haute-Provence avant d'être nommé directeur de l'école de Mallemoisson en fin de carrière.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Oui, j'ai mis le temps pour lire cet ouvrage, beaucoup plus de temps que d'ordinaire je le reconnais mais à cela plusieurs raisons, tout d'abord, contrairement à certains qui n'arrivent à lire que quand ils sont en vacances, j'ai remarqué (avec un petit blocage en plus suite à des problèmes personnels) que chez moi, c'était souvent l'inverse, il faut que je sois en activité pour pouvoir lire et me concentrer pleinement sur ce que je lis (à quelques exceptions prés car il m'est aussi arrivé de dévorer énormément de livres pendant mes congés) et la seconde raison est que je voulais savourer pleinement ce livre car je savais que j'y retrouverai à l'intérieur certains de mes souvenirs d'enfance. En effet, ayant eu Lucien Nevière (l'auteur de cet ouvrage) comme instituteur lors de sa dernière année avant qu'il ne prenne sa retraite à l'école de Mallemoisson, je me languissais de retrouver cette année extraordinaire où j'ai eu la chance de l'avoir comme maître d'école : si j'appelle cela de la chance, ce n'est pas seulement parce que c'"est un instit hors normes mais aussi qu'à l'époque, nous étions sept privilégiés (moi incluse) à avoir intégrer le groupe des Cours Moyens alors que nous étions qu'en CE2 afin de pouvoir bénéficier de la dernière année d'enseignement de cet homme remarquable, que je continue d'ailleurs à côtoyer puisque c'est un de mes fidèles lecteurs à la médiathèque.

Ici, Lucien Nevière raconte comment il est rentré très vite dans l'enseignement alors que son frère aîné était destiné à reprendre l'exploitation agricole dans le petit village de Mallemoisson dans les Alpes-de-Haute-Provence. Puis, vient sa première année d'enseignement à Bayasse, un village situé en pleine montagne avec des conditions de circulation pour l'époque qui prêtent à sourire aujourd'hui puisque l'auteur nous raconte toutes les difficultés qu'il a eu à y circuler avec sa vieille voiture (je comprends maintenant l'attachement de ce dernier à ce beau site montagnard dans lequel il nous avez emmené en guise de voyage scolaire). S'ensuivront énormément de postes de postes en tant qu'instituteur remplaçant avant qu'il ne revienne dans le village de son enfance (et le mien soi dit au passage) ^pour y finir sa carrière). Enseignant qui a su passionner ses élèves tout au long de sa carrière (je m'en porte garante en y apportant mon témoignage ainsi que celui de mes cousins plus âgés), une fois sa retraite bien méritée prise, Lucien Navière nous conte toutes les activités qu'il a entreprises et continue, malgré ses douleurs physiques au dos, avec son épouse de toujours, Maryse, que je rencontre également régulièrement car je les vois toujours ensemble et ces deux personnes, avec leur dynamisme et leur joies de vivre sont à chaque fois pour moi comme un rayon de soleil à chaque fois que je les croise, que ce soit dans le village ou à la médiathèque où ils se fient bien volontiers parfois aux ouvrages que je ne manque pas de leur proposer ! Cette autobiographie serait certes incomplète si l'auteur n'y faisait pas mention de ses enfants et petits-enfants et de certaines aventures qu'ils ont eu ensemble mais c'est une partie qui m'a un peu moins intéressée que les autres je dois l'admettre car d'un, je ne connais pas les enfants de Monsieur Nevièvre comme je l'appelle alors (ou Maître comme je l'appelais avant) et de deux parce qu'il y est décrit des conditions de vie que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître comme dirait la chanson...

Un ouvrage extrêmement bien écrit (normal me direz-vous pour un ancien instituteur sauf que ce dernier a toujours été plus passionné par les matières scientifiques) et que je ne peux que vous recommander si vous avez la chance de mettre la main dessus même si je pense que pour vous, il n'aura certainement pas la même valeur sentimentale que pour moi mais qu'importe !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Sont-ils mieux, maintenant, nos petits-enfants devant la télé ou leurs jeux électroniques dans leurs chambres surchauffées ? Je les vois tous avec une telle profusion de jouets qu'ils arrivent à s'ennuyer et réclamer l'école pour retrouver leurs copains. Ils ne savent plus jouer avec des riens, ils n'arrivent plus à inventer, à se fabriquer leur petit jouet. Les enfants, actuellement, comme beaucoup de grandes personnes, deviennent des assistés et se plaignent dès qu'il y a la plus petite panne d'électricité, de télé ou autre soi-disant confort."
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"Le métier d'instituteur pourrait être le plus beau métier du monde si l'on n'avait pas sans arrêt la hantise de nous voir tomber sur le dos un inspecteur parfois rendu furieux par une lettre de parent accusant le "pédago" de tous les maux de la terre. Si le petit Jean a été puni en classe, c'est toujours une injustice parce que le maître "ne peut pas le sentir", il "a une dent" contre lui, disent les parents.
Mais, que diable !, quand es parents comprendront-ils que l'instituteur n'agit que pour le bien de leurs enfants."
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"C'est avec un peu de recul que je me dis aujourd'hui que nous aurions souvent tout aussi bien fait de nous faire livrer ces matériaux. Cela nous aurait épargné beaucoup de peine, mais nous étions très courageux à cette époque et, surtout, peu argentés. Un sou est un sou quand on a de si petits salaires, on est bien contents d'en économiser le plus possible."
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Il faut maintenant vite envisager tout en double : une poussette avec berceau à deux places, de la lingerie spéciale. Nous n'avions pas pensé à cela. Le docteur n'avait prévu qu'un gros bébé et il y en avait deux. Ma femme, sans se démonter, à la naissance du second, demanda au docteur : "Il n'y en aurait pas un troisième ?" Et ce dernier grommelant :"Ça ne vous suffit pas ?" "Je ne devais en avoir qu'un ! Alors..."
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"Vous pourrez toujours penser : pauvre lièvre ! Pauvre aigle ! Oui, mais l'homme aussi a le droit de se nourrir. Dans ce pays si hostile, si loin de toute alimentation, où l'on est si pauvre, un bon lièvre est vraiment apprécié."
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