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Citation de Atarah


Ils finissent par être injustes et maladroits avec Beethoven lui-même. À force de souligner chez lui toutes les symétries, ils nous rappellent qu’elles sont un peu soûlantes, et d’un procédé somme toute assez lourd. La sève de la Première Symphonie, toute cette puissance encore comprimée qui fait craquer la forme du XVIIIe siècle, cela leur échappe, « parce qu’il n’y a pas de particularités de construction à y signaler », parce qu’il est entendu que le vrai Beethoven ne commence qu’avec l’Héroïque. Ils n’ont pas l’air de soupçonner que le génie de Beethoven est dans tout ce qu’il a écrit, que ses sonates, où il était plus libre, sont toujours en avance sur les symphonies, d’une bien autre richesse harmonique et rythmique. Ils négligent presque la Septième parce qu’elle est d’une structure relativement simple. Ils font de la complexité en soi un critérium, ce qui conduit à placer Les Noces de Figaro tout au bas de l’échelle ! Je crois d’ailleurs que c’est leur avis. Ils tirent leurs gibus à Wagner, c’est la moindre des politesses, avec tout ce qu’ils lui empruntent dans leurs fabrications. Mais sur la révolution qu’a été le chromatisme de Tristan, ils sont plus que discrets. C’est qu’il faudrait reconnaître qu’on a pu tout de même écrire un chef-d’œuvre dont les assises tonales ont été plutôt chahutées !
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