Perchée au sommet d’une tour
au pied des Rocheuses
elle scrutait l’horizon
le cou tendu vers l’avant
esprit aux aguets
main crispée sur la souris d’un ordinateur
elle chercha loin en bas
dans l’obscurité des bois
une minuscule trace de fumée
dans son étroit logement
coincée entre quatre murs de vitre
elle patienta des heures
coupée de toute vie humaine
silencieuse et solitaire
nourrie d’angoisse et de crainte
elle retenait son souffle