La souffrance possède son propre espace-temps, sa lenteur tortueuse qui ne semble jamais prendre fin. Elle vous coupe la respiration, étouffe la lumière, anéantit les rêves et aboutit à la mort de l'espoir. Les minutes s'étiolent en lente agonie, le déclin ne s'immobilise jamais, il poursuit sa descente vers les abysses les plus sombres de l'esprit.
Il n'y a pas de répit avec la dépression.
La rencontre avec une courte accalmie n'est, en réalité, qu'une fielleuse pourriture, à peine le temps de respirer qu'elle te replonge la tête dans l'eau jusqu'à te faire couler davantage.