Abbes était encore plus grand que lui. Il était différent des autres enfants du camp. Lui s'approchait. Ne s'excusait pas d'être curieux. Il bravait ce mélange de timidité, de déférence et de honte qui avilissait les adultes et conditionnait leurs enfants pour venir voir, avec ce sourire gêné qu'on pouvait parfois prendre pour de la provocation, vivre le petit Français.