Citation de Malwenna
Anne-Emmanuelle Fournier
Assis ensemble sur le perron au bord du soir. Les pointes de cigarettes allumées comme autant de minuscules phares. Au-dessus, la lueur douce d'une lanterne, halo qui surnage dans la nuit montante. Les voix et les rires s'éteignent peu à peu. Juste l'intermittence du souffle et de la braise. A droite, l'éclat erratique de la télévision perle des hautes fenêtres du salon. Comme un cœur qui bat de l'intérieur de la maison, une preuve de l'affairement des vivants. Léger vent dans les platanes. Au loin, le chant ténu des crapauds, clapotis dans l'obscur. Un vol de chauves-souris, silencieux et oblique, froisse doucement le ciel.
Assis ensemble sur le perron au bord du soir. Les pointes de cigarettes allumées comme autant de minuscules phares. Au-dessus, la lueur douce d'une lanterne, halo qui surnage dans la nuit montante. Les voix et les rires s'éteignent peu à peu. Juste l'intermittence du souffle et de la braise. A droite, l'éclat erratique de la télévision perle des hautes fenêtres du salon. Comme un cœur qui bat de l'intérieur de la maison, une preuve de l'affairement des vivants. Léger vent dans les platanes. Au loin, le chant ténu des crapauds, clapotis dans l'obscur. Un vol de chauves-souris, silencieux et oblique, froisse doucement le ciel.
