Mais Oriana s'est aperçue que j'étais sur mes gardes. Elle a flairé ma méfiance, ma sagacité. Dès lors, ses visites se sont faites plus rares. Plus rares les coups de fil. En gros, elle n'a plus osé m'adresser la parole. Même pas ce matin-là. Quand elle est entrée, livide, avec sa brassée de roses, tremblante de la tête aux pieds, l'oeil convulsé, hurlant son cri muselé, suppliant (dans un silence de terreur) que je démente, que je nie, dise que ce n'était pas vrai, non, ce n'est pas arrivé! ...