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Citation de soniaboulimiquedeslivres


L’odeur saisit Poe en premier. À moins de cinq mètres de la tente, la puanteur était insoutenable.
Poe avait souvent entendu dire que les humains dégageaient une odeur de porc en brûlant. C’était faux. Peut-être cela aurait-il été le cas si leur chair seule avait été concernée, mais les victimes humaines ne sont pas tuées de la même façon que les animaux dans les abattoirs. On ne les a pas vidées de leur sang, les organes internes n’ont pas été retirés. Il reste inévitablement de la nourriture et des excréments dans les intestins.
Toute matière combustible possède sa propre odeur. Le sang a une forte teneur en fer et Poe détecta dans l’air de légers effluves métalliques. Il s’agissait des moins dérangeants. Les muscles se consument différemment de la graisse, les organes internes ne brûlent pas comme le sang, et les intestins dégagent une puanteur différente de toutes les autres. L’odeur finale était à la fois forte, douceâtre et écœurante. Sans oublier les relents d’essence bien reconnaissables.
Toute cette pestilence envahit le nez de Poe et le prit à la gorge. Il savait déjà qu’il lui faudrait plusieurs jours avant de s’en débarrasser. Pris d’un haut-le-cœur, il faillit vomir, se retenant de justesse.
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