Le cercle de pierres

Un roman policier découvert grâce à a critique de Michel (Michel69004 )
On est dans le nord de l'Angleterre, région sauvage peu peuplée, mais riche de cromlechs et autres sites mégalithiques. Et quand je dis sauvage, ce n'est pas que le paysage, mais aussi les crimes qui s'y déroulent. Plusieurs hommes, tous riches, tous de la même génération sont mis à morts, immolés par le feu dans ces enceintes de pierre. Qui est ce tueur en série ?
Deux enquêteurs vont unir leurs forces pour le découvrir.

Un policier au rythme plutôt lent, où l'auteur nous décrit soigneusement les différents services de police qui enquêtent, et nous fait suivre de près le déroulement de celle-ci. J'ai bien aimé cet aspect du livre, même si j'ai ressenti une petite baisse d'intérêt à un moment. C'est passionnant de voir comment les éléments se découvrent un à un et les déductions effectuées par les enquêteurs.

Les enquêteurs parlons-en d'ailleurs: c'est le point fort de ce livre. Même si on retrouve le personnage typique du policier solitaire, franc-tireur, rebelle aux règles, mais tenace, perspicace, celui du livre m'a bien plu. Il est plus complexe que certains déjà rencontrés et j'ai déjà envie de le croiser à nouveau pour en apprendre plus sur lui et son passé. Il est ici associé à une jeune policière, eh oui, là aussi pas forcement original, sauf que celle-ci est une surdouée, plus habile avec le traitement des données et le raisonnement qu'avec les relations sociales. Elle dit ce qu'elle pense, sans filtre, et cela donne quelques réflexions, qui m'ont fait sourire à plusieurs reprises

Ajoutez à cela une intrigue qui se tient, et dont le dénouement tient toutes ses promesses. Je guetterai le prochain tome avec intérêt.

Merci aux éditions de l'Archipel pour leur confiance renouvelée #Lecercledepierres #NetGalleyFrance .

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(Critique déjà publiée en juillet mais retirée car l'ouvrage était sous embargo jusqu'au 15/09/2022)

 Je ne suis pas une habituée des polars et romans noirs. Certainement du fait d'un caractère peu enclin à l'optimisme, particulièrement lorsque j'entends les "nouvelles du monde", lequel me paraît déjà bien assez sombre... Alors pourquoi "demander du rab" en me plongeant volontairement dans un récit où règnent la violence et la torture, et côtoyer le pire de l'être humain ? le remède pour mon mal ne serait-il pas plutôt de grapiller quelques instants fugaces de grâce, ces petits moments extraordinaires après lesquels je cours au fil des lignes? Emily Dickinson plutôt que M.W.Craven...

La tentation... Je n'ai pu y résister lorsque s'est présentée l'occasion de lire "Le cercle de pierre" dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée. Et je remercie Babelio et les éditions de L'Archipel pour leur confiance.
Il faut dire que la présentation du polar a su appuyer sur un bouton sensible : l'utilisation des mots "épreuves non corrigées"! La sensation d'avoir entre les mains un manuscrit que personne d'autre à part l'auteur n'aurait lu... Personne d'autre, à part peut-être, ... 275 000 lecteurs anglais ! Et ce depuis déjà 4 ans, puisque ce roman très noir de 2018, traduit dans 22 pays, a été primé par le Gold Dagger Award du meilleur roman policier 2019... Voilà qui m'apprendra à me croire l'élue récipiendaire du manuscrit secret de l'année, partageant l'intimité des éventuelles ratures et erreurs d'orthographe de l'auteur. Je me sentais déjà le costume d'un Bernard Pivot du Dimanche, et je me voyais pénétrer, à la découverte du manuscrit secret, dans la bibliothèque interdite du "Nom de la Rose" ... Oui, celle qui brûle. Qui brûle, qui se consume du fait d'un acte de malveillance délibéré...
(Si je ne découvre pas en avant-première les talents de M.W. Craven, j'espère qu'on me concèdera l'art flamboyant des transitions fort à propos). Car oui, de feu, de brûlure et d'immolation, il en est bien question dans ce roman noir!
L'auteur nous plonge dès les premières pages dans des scènes abominables et récurrentes.
Dans la région du Cumbria , comté rural du nord-ouest de l'Angleterre, le moins densément peuplé du pays,
toujours le même type de lieu : des sites préhistoriques, où trônent menhirs, cromlechs, tumulis, monolithes et henges ( j'ai déployé tout le champs lexical possible !).
Au centre, invariablement, un homme d'une soixantaine d'années. du moins c'est ce qu'affirme à chaque fois l'autopsie. Car difficile de donner un âge de prime abord à ces dépouilles, les victimes ayant été brûlées vives. Ce qui amènera la presse, toujours prompte à faire les choux gras de faits divers ignobles, à surnommer le/ la/ les tueur (s) "l'immolateur"...
Les enquêteurs se cassent les dents sur ces scènes de meurtres successives, qui ne concèdent aucune preuve, aucun élément oublié, rien d'exploitable permettant de constituer une quelconque piste. Jusqu'à ce qu'une victime présente, gravé dans ses chairs mutilées et carbonisées le nom de Washington Poe, ancien enquêteur mis à pied, parti commencer une nouvelle vie dans une ferme isolée du Cumbria.

C'est noir, très noir et j'ai apprécié d'y retrouver des similitudes avec "L'île des âmes"de Piergiorgio Pulixi, lu l'année dernière, et dont l'intrigue est aussi mise en valeur parce que l'auteur sait étoffer le récit en le posant dans un cadre spécifique à une région : les sites nuragiques siciliens pour "L'île des âmes", les sites circulaires mégalithiques pour "Le cercle de pierres".

De par son parcours personnel, M.S. Craven parvient à inviter le lecteur dans l'ambiance et le processus d'une enquête policière grâce à des descriptions nourries et précises. Contrairement à d'autres romans policiers se concentrant principalement sur l'intrigue elle-même, ici M.W.Craven projette le lecteur dans le quotidien d'une enquête, incluant la reconstruction d'une pièce de Q.G. à proximité des lieux de crimes. Ça pourrait paraître anecdotique ou superflu, mais c'est cet aspect qui m'a aidée à "rentrer" dans l'intrigue. Cette description du quotidien réel d'enquêteurs. de même, à lire quelques critiques de lecteurs anglais, certains saluent la précision et la justesse des termes employés pendant l'enquête, relatifs aux différents services et professionnels qui rentrent en jeu. Et pour cause, M.W.Craven après quelques années dans l'armée britannique, poursuivit des études en criminologie, puis exerça la profession de conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation! D'où certainement sa connaissance du terrain pénal. Ce souci d'exactitude donne corps à l'enquête.

Un autre attrait de ce polar tient à la relation très particulière entre ce flic désabusé et "sur le retour" et sa jeune collègue analyste l'assistant sur l'enquête, Tilly Bradshaw, geek surdouée mais inadaptée aux rapports sociaux. Ils sont aux antipodes l'un de l'autre et c'est tout le charme de cette équipe !

Malgré tout, je regrette, comme à chaque rare lecture d'un polar, que le dénouement représente une part minime du récit. Je ressens toujours une forme de frustration à ne pas revenir sur l'ensemble de l'intrigue, une fois celle-ci résolue, comme un rétro éclairage où toutes les pièces se remettent en place...

"Le cercle de pierres", publié en juin 2018 sous le titre "The Puppet Show", paraîtra le 22 septembre 2022 en France. Ce polar est le 1er opus des cinq enquêtes à venir de Washington Poe.

Mis à pied de la police en attente des conclusions de l'enquête interne, Washington Poe s'est éloigné et s'est installé dans le Cumbria, une région essentiellement rurale dans le nord-ouest de l'Angleterre, dans une bergerie qu'il partage avec son chien. Un endroit calme et propice aux longue balade... jusqu'au moment où il reçoit la visite de celle qui a repris son poste, l'inspectrice cheffe, Stephanie Flynn. Une visite pour le moins inattendue mais qui s'explique par le fait que des meurtres sont perpétrés dans la région. Les victimes sont tous des hommes âgés de plus de 60 ans et tous sont immolés dans un cercle de pierres, un crumlech. À part cela, rien ne semble les relier. le tueur, surnommé l'Immolateur, a déjà trois victimes à son actif. Or, sur la troisième, des entailles ont été retrouvées sur le torse de la victime. Grâce à un scanner, l'on peut y lire : WASHINGTON POE. Aussi, en accord avec le directeur du SCAS, Flynn a-t-elle besoin que Washington l'assiste au cours de cette enquête...

Premier volet d'une série policière mettant en scène Washington Poe (5 romans parus dont 2 traduits en français), « le cercle de pierres » nous emmène dans la campagne du Lake District. Trois corps d'hommes d'un certain âge ont été retrouvés calcinés. Si le nom de Poe a été gravé sur le troisième, la police est en droit de se demander le lien qui peut unir ce dernier à ces meurtres. Pourrait-il connaître l'Immolateur ? Ou être la cinquième victime comme le suggère ce chiffre à côté de son nom ? Aussi, l'ancien inspecteur-chef devra-t-il participer à l'enquête, sous la direction de son ancienne subalterne, et faire équipe également avec une jeune geek, Tilly Bradshaw, une surdouée qui est beaucoup plus à l'aise face à un ordinateur que face à des personnes. Ce duo attachant fonctionne à merveille. le bourru aux côtés de l'inadaptée sociale d'autant qu'ils seront épaulés de Kilian Reid, flic de la police locale et ami de Washington. Ajoutons à cela une enquête policière beaucoup plus complexe et tortueuse qu'il n'y paraît et qui fera ressurgir un bien triste drame survenu des années plus tôt. Ainsi qu'un décor dépaysant et soigneusement décrit, des dialogues enlevés, parfois teintés d'humour et un final inattendu. Un roman savamment dosé et maîtrisé par M.W. Craven qui, bien malin, a tôt fait de remettre au travail ce nouveau duo.

Lake District, nord-ouest de l'Angleterre.
C'est dans une bergerie isolée que Washington Poe s'est retiré après sa mise à pied de la police. Il n'espère plus retrouver son poste, sa faute ayant été jugée impardonnable. Pourtant, son nom va apparaître dans une enquête, l'obligeant à renouer avec son métier de flic. Alors qu'un tueur en série sévit dans la région, semant des cadavres de sexagénaires brûlés vifs au centre des cromlechs dont la région est parsemée, la dernière victime porte le nom de Poe gravé sur le torse. Concerné de près, l'ancien inspecteur-chef reprend du service sous les ordres de celle qui fut sa subalterne. Pour mener à bien ses investigations, il s'adjoint les services d'une analyste, la très spéciale Tilly Bradshaw. Autiste Asperger, plus à l'aise derrière un ordinateur qu'au milieu de ses semblables, la jeune femme va devoir quitter le cocon de son bureau pour affronter les réalités du terrain. Cet improbable duo pourra aussi compter sur l'aide précieuse de Killian Reid, le flic local et, accessoirement, ami d'enfance de Poe.

Enorme coup de coeur pour ce polar anglais qui cumule les qualités !
Le lieu d'abord avec Lake District dans le Cumbria. Région brumeuse, désertique et montagneuse où les cromlechs gardent encore tous leurs mystères.
Les enquêteurs ensuite. Washington Poe, flic bourru, tenace, réfractaire aux ordres et à la hiérarchie et Tilly Bradshaw, efficace, merveilleuse derrière un clavier mais inadaptée sociale. Leur collaboration fait des étincelles. Elle est un as de l'informatique, il la défend contre ceux qui ne comprennent pas sa différence et lui apprend les codes de la vie en société. Tous deux sont très attachants.
Et puis, il y a l'enquête. Compliquée, tortueuse. L'immolateur est insaisissable, ses motivations incompréhensibles, sa cruauté sans limites. Et pourtant…Au fil des investigations apparaît la noirceur des âmes de ceux qui ont fait d'un enfant un adulte assoiffé de vengeance.
Le tout est un polar addictif, dépaysant, rythmé et non dénué d'humour. A peine refermé, on se languit déjà de son tandem d'enquêteurs qu'on a hâte de retrouver dans la suite de leurs aventures. Une belle réussite.

Merci à Babelio et aux éditions de L'Archipel.

Il s'agit des premières aventures d'un nouvel enquêteur qui prend place sur la scène policière anglaise, en la personne de Washington Poe. C'est un personnage atypique, bien loin du flic parfait, sans anicroches. Au contraire, ses failles ne le rendent que plus humain et donnent envie de s'y attacher. Ainsi, l'auteur, M.W. Craven, a eu l'excellente idée de débuter une série avec ce personnage récurrent.

Comme vous le savez ou devriez le savoir, je suis une grande amatrice de romans policiers anglais. J'aime beaucoup l'ambiance si singulière que leurs auteurs parviennent à distiller. M.W Craven ne surfe pas sur cette atmosphère en particulier puisqu'il plante son décor dans le nord de l'Angleterre, dans des terres maintenues sauvages où les cromlechs ont parcouru des siècles.

Un tueur vient à immoler des hommes âgés, issus de la classe sociale privilégiée. Les différents cadavres sont retrouvés au milieu de sites mégalithiques, isolés de toute population. Les corps suppliciés commencent à s'accumuler et la police en vient à s'interroger quant à leur point commun, à part l'argent. Pourquoi s'en prend-t ‘on à eux ? Jusqu'où ce tueur en série ira-t-il ?

J'en reviens à la personne de Washington Poe. Je l'ai beaucoup apprécié en très peu de pages. Cela doit être ses côtés anticonformistes et rentre dedans, un peu comme moi d'ailleurs, qui ont dû y jouer beaucoup. Dans son travail, il sera assisté d'une jeune analyste pour qui les normes sociales ne sont pas forcément compréhensibles et difficilement adaptables pour elle.

Une petite dose d'humour est intelligemment placée et devrait plaire aux lecteurs. Franchement, j'ai passé un excellent moment de lecture. Ce polar est finement pensé et m'a bien dépaysée le temps de sa lecture. J'étais loin d'imaginer le dénouement qui a eu le don de me surprendre dans le bon sens. J'en redemande bien évidemment !
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