Personne n’échappe au sort injuste et aux catastrophes. Nos parents avaient connu la Révolution d’Octobre, on pensait qu’il ne pouvait pas y avoir pire, et notre génération a vécu des drames tout aussi violents, d’un autre type. On dirait qu’une vie doit contenir son lot obligatoire de souffrance. La liberté qui nous reste est celle de vivre écrasé ou avec panache, de rire dans la douleur ou de porter lourdement sa croix. Ma mère savait rire, et nous faire rire. Xénia s’en souvient. Une femme russe qui ne se laissait pas abattre.