L’herbe n’y était pas plus verte que sur Suisse, mais de ce trafic ils tireraient des bénéfices plus importants. Où et de quelle manière traverseraient-ils, cela ne le concernait pas. Il évita donc de poser la question. Moins il en saurait et mieux il se protégerait. Ces frontières qui divisaient les populations partageant la même langue, la même culture étaient une aberration, une invention des politiques pour remplir les caisses de l’Etat. Ainsi pensaient la majorité des frontaliers qui, la plupart du temps, ne distinguaient aucune différence entre les natifs de la Suisse et ceux de la France.